Intermezzo - Première partie
Datte: 05/04/2019,
Catégories:
fh,
vacances,
mélo,
nostalgie,
regrets,
... choses auraient-elles pu se passer autrement ? Il y avait quantité de variations possibles et différentes concernant ces évènements, et malgré tout, ma relation avec toi évolue infailliblement dans la même direction, toute seule, comme douée d’une volonté propre, origine et fin non contrôlées, et me rapproche de toi sans que je ne comprenne le pourquoi du comment. Peut-être est-ce dû à la promiscuité que nous partageons, je n’en sais rien. Toutefois, j’ai l’impression d’être guidée vers toi par un fil directeur, sans choix conscient de ma part. Qu’est-ce qui me pousse à aller vers toi de cette façon ? À te considérer comme un amant, et non comme un ami ? Peut-être n’aurons-nous jamais cette amitié dont je rêve tant entre toi et moi. Il y aura toujours cette attirance physique et inexplicable entre nous ; il y aura toujours ce parasite que représente mon corps, comme obstacle à une amitié franche et désintéressée avec toi. Mais je ne veux pas vivre avec ça. Lorsque tu tomberas amoureux d’une autre femme – ce qui arrivera bien un jour ou l’autre – je ne veux pas souffrir à cause de toi. Je ne veux pas souffrir en te voyant, en t’imaginant, avec une autre femme. J’ai surmonté ma jalousie envers Lisa, mais combien de temps vais-je encore pouvoir tenir ? Je me sens déboussolée. Je croyais que tu n’étais absolument plus rien pour moi. Je me trompais. Je t’aimerai toujours, quelque part en moi, dans un recoin obscur et ignoré de mon cœur, auquel je n’ai pas accès, et que je ne peux ...
... pas maîtriser, hélas. Je t’aimerai toujours parce que tu incarnes un idéal que je recherche dans tous les hommes que je croise ; idéal que je n’atteindrai jamais. Ma quête est inutile. Il n’existe pas d’autre Mike sur terre. Il n’existe pas d’autre homme comme toi. Personne ne sera jamais toi, et personne ne pourra jamais compter pour moi, comme toi tu as compté pour moi. Je ne retrouverai pas ailleurs et dans une vie plus propice pour moi, cette relation que je voudrais avoir avec toi. À croire que tout est définitif entre nous : je te cherche et te repousse au gré de mon humeur, mais je ne t’aurai jamais. Je peux m’imaginer contrôler notre histoire par la puissance de ma raison et de mes principes ; mais je n’exerce aucun contrôle sur rien. Je suis une girouette qui oscille d’un côté et de l’autre, ne goûtant que fugitivement les plaisirs qu’un vent capricieux peut lui offrir. Tout le bonheur et toute la malédiction du lien qui nous rattache, moi à toi, je le comprends enfin. Éternellement, tu compteras pour moi, éternellement, je penserai à toi, et éternellement, je te repousserai, et t’accablerai de cette souffrance que tu m’as fait ressentir. – À quoi tu penses ? me souffles-tu à l’oreille. Je ne t’ai pas entendu approcher. Tu poses tes mains sur mes hanches, un baiser dans mon cou. Je ferme les yeux. – Rien qui en vaille la peine, dis-je d’une voix lasse. Tu demeures silencieux un moment, semblant réfléchir, à moins que tu ne te reposes sur moi. Tu avais l’air fatigué, ...