La copine de ma copine
Datte: 07/04/2019,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
... toits et les balcons. C’est sale et affreux, et cela fait très mauvaise impression. C’est encore pire à l’intérieur du quartier, où passe à peine une voiture. C’est un dédale, un réseau de rues et de pistes, de maisons à moitié finies, à moitié peintes, avec toujours des travaux inachevés. Un monde fantôme. L’appartement de Salma est à l’étage d’une maison qui fait le coin entre deux ruelles et qui déborde d’un côté sur la chaussée ; l’accès se fait par un petit portail en fer rouillé et un escalier dérobé. Je frappe à la porte à trois reprises, puis je tape de toutes mes forces et je crie : — Salma, c’est moi, ouvre-moi.— Qu’est-ce que tu veux ? me dit une voix à l’intérieur qui n’est pas celle de Salma, mais que je crois reconnaître.— Je cherche Salma, je crie encore.— Elle n’habite plus ici, me dit la voix.— Ouvre-moi.— Attends, j’arrive. Je reconnais Fatma dès qu’elle ouvre la porte. Elle a le visage flou, paraît mal réveillée, et se tient emmaillotée dans un drap. Elle me regarde un moment, comme pour vérifier qui je suis. — Ah, c’est toi, me dit-elle ; puis elle me fait un léger signe de la tête, entre.— Je suis vraiment désolé ; où est Salma ? lui dis-je une fois la porte fermée derrière moi.— Oh, je ne sais pas : j’ai perdu tout contact avec elle, me dit-elle.— Il faut que je la retrouve, tout de suite.— Entre avant, repose-toi, je pensais que tu étais… (elle se tait soudain)— Dedans ! Tout le monde pense que je suis dedans !— Excuse-moi, je ne voulais pas ...
... t’offusquer.— C’est rien Fatma, c’est rien. Peux-tu me donner à boire ?— Bien sûr, entre. Debout à l’entrée, j’observe les alentours, cherchant à déceler ce qui a changé. Ce sont les mêmes murs et les mêmes meubles. Je venais souvent voir Salma ici. Il y a une pièce et un petit salon. Mais il y a une différence notoire : cela sent frais et bien aéré. Tout paraît rangé, bien agencé, sans le moindre grain poussière. C’était différent avec Salma. Il y avait toujours des vêtements sur les chaises et les canapés, des sachets qui jonchent le sol, des cendriers pleins de mégots, des restes de café froid, et de la vaisselle de couleur douteuse sur la table basse qui dégageait une écœurante odeur d’aigre. Fatma s’éclipse dans la cuisine, au fond d’un petit couloir. Je m’enfonce sur le canapé en bois surmonté d’un matelas, et je respire profondément. Elle revient après deux minutes avec une bouteille d’eau, un verre, une pomme et une poire. Je bois et je mange tout avec avidité, alors qu’elle va se changer dans la chambre. — Comment ça se fait que tu habites ici ? lui dis-je lorsqu’elle revient dans une robe d’intérieur fleurie qui l’enveloppe en entier.— Il y a maintenant un peu plus d’une année, Salma m’a prévenue qu’elle voulait quitter l’appartement ; elle savait que je cherchais quelque chose dans le coin car j’avais trouvé du boulot dans une supérette pas loin.— Qu’est-ce que tu fais ?— Caissière. De deux heures à dix heures du soir. C’est bien pratique ici, pas besoin de taxi. C’est mieux ...