La copine de ma copine
Datte: 07/04/2019,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
... et ferme la porte. Je dors sur le canapé et me réveille à dix-sept heures. La journée est encore longue. Je tente de réfléchir sur les priorités en fixant les murs qui m’entourent. Il me faudra chercher Salma et Mokhtar. Il faut aussi que je cherche du travail, car il va falloir manger, à moins de tomber dans la délinquance ; mais ce n’est pas vraiment mon truc. Je trouverai bien un salon de thé. J’avais bien appris à presser le café et à préparer le narguilhé. Et puis il faut aller au bled, voir ma mère. Mais je ne peux pas revenir bredouille, il me faut un peu d’argent. Mes réflexions allant tous azimuts, je m’embrouille petit à petit, jusqu’à perdre la maîtrise de mes affections et l’unité de ma personne. Je sens ma tête devenir un chiffon creux. Je prends une douche froide et je fume une autre cigarette, convaincu que cela ne sert plus à rien de réfléchir : il faut passer à l’action. ---oooOOOooo--- À la télé, un prêcheur à la barbe qui arrive à la table promet feu et malheur à ceux qui oublient de faire leur prière. Pour les autres, c’est des vierges et du miel. Il n’oublie pas les femmes pieuses, qui seraient les préférées de leurs maris, s’ils étaient pieux. Mais s’ils ne l’étaient pas ? Je change de chaîne : un autre prêche ; cela doit être un vendredi. La porte s’ouvre ; c’est Fatma qui entre. Il est presque minuit. — Des nouvelles de Salma ? me dit-elle dès qu’elle foule l’entrée. Je me précipite pour la débarrasser de deux sacs en plastique pleins de courses. — ...
... Non, je lui réponds. Trois jours passés, et toujours rien. Salma a disparu du quartier ; elle n’a laissé aucune trace. Mohamed, le vendeur de fruits secs, se rappelle l’avoir vue il y a un ou deux mois, mais sans grande précision. Sa petite boutique fait le coin entre la rue principale et la ruelle qui mène à la maison. Elle avait l’habitude d’acheter chez lui les cartes de recharge de son téléphone portable, et les noix de cajou grillées qu’elle consommait sans mesure. — Elle n’était pas bien en forme, me dit-il ; comme si elle était malade, ou qu’elle avait passé une nuit sans sommeil à pleurer. Elle avait les traits enflés et n’était pas maquillée. Elle avait quitté son boulot au bar à la même période. Le patron, un bandit de renom, m’a reconnu dès que j’ai foulé son salon et m’a prié de ne plus y mettre les pieds. À peine m’avait-il confirmé le départ de Salma et, concernant Mokhtar, il a prétendu ne l’avoir jamais vu depuis la nuit de la rixe. J’ai pointé devant le bar pendant des heures, mais ni Salma ni Mokhtar ne sont apparus. Fatma entre dans sa chambre et en sort dix minutes après avec sa robe d’intérieur fleurie et va dans la cuisine. Je la poursuis du regard ; elle s’est refait une beauté, et remis du parfum et un rouge à lèvre très brillant. En passant devant moi, elle marque un petit arrêt et me sourit en me jetant un regard flamboyant, puis continue son chemin en balançant légèrement les hanches. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai eu soudain envie de lui ...