Pénétration illégale - Histoires de Sexe

Pénétration illégale

... permettre d’écouter le récit de tes malheurs. Vas-y. Épanche-toi. Je ne réponds rien, les yeux fixés sur le comptoir. La musique est entraînante et gaie, tout le contraire de mon humeur. — Allez, sérieux, insiste Wil. Dis-moi ce qui ne va pas, ma puce.— Ne m’appelle pas comme ça, riposté-je dans une grimace. Je ne suis la puce de personne… Wil rigole tout bas et boit une gorgée de sa bière. Je l’observe, et il me sourit à nouveau, d’un air tranquille. Ses cheveux châtain brillent d’un reflet doré à la lueur des lampes d’ambiance. Je prends conscience d’être troublée par sa présence. Wil est bien la dernière personne que j’aurais voulu rencontrer en ce soir de pagaille sentimentale. Je me demande s’il devine ma confusion. En tout cas, ses regards se font de plus en plus appuyés. Je capitule. — Oui, tu as raison, ça ne va pas… pas du tout. Mais on ne peut rien y faire. Enfin… disons que je me sens un peu paumée, là.— Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi n’es-tu pas avec Rafe ?— Il n’a pas voulu me parler, me désolé-je.— Heu… pourquoi ? Tu ne l’avais pas prévenu que tu venais ?— Si. Devant l’expression perplexe de son visage, j’ai un sourire sans joie, avant de vaguement expliquer : — C’est compliqué.— Oui. C’est toujours compliqué, non ?— Non, pas toujours. Entre nous, par exemple, c’est pas compliqué. Wil s’accoude dos au comptoir, laissant son regard errer sur un groupe de personnes qui vient d’entrer dans le café, avant de le reporter sur moi. Sa physionomie ouverte et ...

... amicale s’est muée en quelque chose d’indéchiffrable. Je me trouble davantage. — Tu trouves ? réplique-t-il bizarrement.— Ben oui, réponds-je bêtement, me sentant quand même un peu nulle avec mes phrases bateau. Parce que ? Tu trouves pas, toi ? T’es mon pote, et voilà. Il hoche la tête, semblant méditer mes propos, puis me sourit d’un air sibyllin. — Tu couches souvent avec tes potes, toi ? s’enquiert-il, un peu sarcastique. Je me racle la gorge. — Alors ? insiste-t-il.— Nan. Mais c’est arrivé qu’une fois je te sign…— C’est pas si simple, alors, me coupe-t-il.— Peut-être. Ou bien c’est moi qui suis compliquée. Et qui complique tout autour de moi… Je suis surprise de la détresse qui perce dans ma voix. Aussitôt, je rive mon regard sur un point imaginaire, tentant de me ressaisir. — Je ne suis pas d’une bonne compagnie ce soir, en fait, murmuré-je en lui glissant un regard de côté. Si tu veux, tu peux me laisser noyer mes malheurs dans mon chocolat chaud… Je ne t’en voudrai pas, promis. D’ailleurs, que faisais-tu ici ? Je ne savais pas que tu connaissais ce café. Wil éclate de rire et, d’un geste infiniment tendre, caresse brièvement d’un doigt la courbe de ma joue, avant de laisser glisser sa main dans mes cheveux, comme par inadvertance. Nos regards se croisent et ne se quittent plus. Wil se penche vers moi et pose sa bouche sur la mienne. Baiser furtif. Je réprime un frisson. Ses lèvres sont fraîches. — Pardon, chuchote-t-il contre ma bouche. Mais je n’aime pas te voir triste. ...