Cousine
Datte: 28/04/2019,
Catégories:
Accouplements Érotiques,
... lit avec légèreté, disparut de la chambre en un clin d'œil. Je l'entendis monter l'escalier du sous-sol en chantonnant La Bohème et retrouver la chambre conjugale. Je restai dans l'obscurité, complètement sonné, les oreilles bourdonnantes. Avais-je rêvé cette visite nocturne? C'était tellement irréel et choquant! Bien sûr, le jeune homme en manque que j'étais avait déjà remarqué les grâces de sa cousine, toujours élégante dans ses jolies robes courtes et étroites, mettant sa longue silhouette en valeur, surtout ses jambes fuselées et bronzées, sa taille de guêpe. Une poitrine presque plate achevait cette silhouette délicate qui contrastait curieusement avec sa voix grave. Belle à ravir, avec une âme ardente! Dans mon petit lit, je me sentais tout à la fois en colère d'avoir été joué, honteux du crime dans lequel j'avais trempé, tout ceci tempéré par un brin de fierté d'avoir possédé furtivement une si belle femme. Je me rejouais en pensée chaque seconde de contact avec sa peau, alors que j'étais ensorcelé par son parfum sauvage et aiguillonné par le désir. Quel contraste avec Geneviève, ma première blonde, une fille un peu ronde avec qui j'avais fait l'amour déjà quelquefois bien sûr, mais dans des élans sages qui n'avaient rien de commun avec l'ouragan Marion! Le sexe passionné existait donc ailleurs qu'au cinéma! Je ne pus fermer l'œil de la nuit. Devais-je fuir à l'instant le plus loin possible? Contacter sur-le-champ Geneviève afin de lui confesser mon crime? Téléphoner ...
... à Pierre-Olivier et, dans un élan de solidarité familiale, accuser Marion d'adultère... En fait, peut-être leur couple se permettait-il de tels écarts? Comme Sartre et de Beauvoir. En tout cas, il n'était pas question que je revoie Marion de sitôt, de toute mon existence! Ah ça, non! J'étais toujours assis sur le lit lorsque l'aurore pointa là-bas, au-dessus de la rivière. Je me secouai et décidai à partir au plus vite. Je m'habillai en hâte et, le sac au dos, sortis par la porte donnant sur le jardin. Au moment où la porte se verrouilla derrière moi en cliquant, je me rendis compte que je n'avais pas emporté mon chandail et que mon iPod était toujours sur la table de chevet. Merde! Je marchai, grelottant, sur le bord de la rivière, tandis que la nature joyeuse se réveillait. Je trouvai un dépanneur ouvert pour m'y réchauffer et croquer un morceau. Mon indécision me paralysait. L'iPod était le premier cadeau que ma blonde m'avait offert. Comment, pour le récupérer, devrais-je expliquer à mon cousin que je ne travaillais plus sur sa maison? Je ne voulais surtout pas avoir à le quémander à Marion, pas question! J'errai jusqu'à midi alors que, le ventre creux, ressassant des idées noires, je me résolus à revenir chez mon cousin. La porte d'entrée était entrouverte, j'entendais Marion s'affairer à peinturer le salon. Un sandwich m'attendait sur le comptoir de la cuisine, à côté d'une fleur blanche dans un vase. Je mangeai, puis la rejoignis. Impassible, elle me tendit le rouleau ...