Une petite amourette
Datte: 06/05/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
boitenuit,
danser,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
revede,
nonéro,
amourcach,
regrets,
... annoncé-je avec détermination. OoooOOOoooo En dépit de mes résolutions, j’avoue que mon cœur bat très fort et ma fébrilité est grande la fois suivante quand Arnaud est à nouveau de retour pour les soins à mon père. — Carole, excuse-moi pour l’autre soir, attaque-t-il après les bisous d’usage. Le tutoiement et le ton marquent une familiarité inhabituelle. — Laisse tomber, acquiescé-je niaisement, d’une voix presque aimable qui dément la dureté du verbe. Je suis prête à fondre comme si tout était oublié. Il me faut faire effort pour simuler l’indifférence. — Tu comprends, Geneviève est très jalouse, poursuit-il benoîtement. Bingo ! Tout ce qu’il ne fallait pas dire. L’évocation de la donzelle me ramène sur terre, me remémore l’humiliation, me rappelle mes intentions. Mon masque n’en est que plus impassible et mon mutisme plus hostile. Je ramasse la couche encaguée et tourne les talons sans mot dire, en vue d’évacuer ma rage plus que la merde. Au retour mon humeur est plus calme. Lui n’a rien remarqué, il reprend le fil de son idée. — Depuis cette nuit de l’Assomption, je ne pense plus qu’à toi, susurre-t-il doucement tout en me prenant par la taille alors que je passe à sa portée. L’initiative autant que les propos me déconcertent et sans doute ai-je un moment de flottement pendant lequel Arnaud s’empare de mes lèvres. La douceur du baiser et ma faiblesse font que l’espoir ressurgit sans pour autant effacer le souvenir des offenses. Dans ma tête, la cohabitation discordante ...
... me torture et fait de moi une girouette, incapable de se décider tandis qu’Arnaud poursuit son avantage. Mon attitude ambiguë l’encourage, sa langue s’immisce, sa main s’égare, explore le sein, visite la fesse. La caresse m’amollit davantage et peut-être me serais-je totalement abandonnée si je n’avais pressenti la venue imminente de ma mère. Ma réaction est brutale dont il ne comprend pas de suite la raison. Je marque la distance. — Pour… pourquoi ? bégaie-t-il, avant de comprendre. Maman ne semble pas avoir rien remarqué et en tous cas n’en montre rien. L’intermède est salutaire, je récupère mon sang-froid et mes esprits. — Désolée Arnaud, c’est trop tard, refusé-je quand peu après le départ de ma mère, il m’offre ce rendez-vous galant auquel j’ai pourtant aspiré des mois durant. Douce vengeance ? Non, l’annonce de mon refus me donne moins de plaisir que je n’escomptais. De surcroît, ma décision n’étouffe pas du tout mes tiraillements et regrets mais du moins les tergiversations sont désormais vaines. L’arrêt est officiel et je suis trop fière pour me dédire. Quoi qu’il en soit, cette toquade devenait pour moi trop compliquée, trop dangereuse. Elle ne me conduirait manifestement à rien sinon à m’exposer à de nouvelles avanies pour prix du mensonge et de la trahison envers les êtres qui me sont chers. OoooOOOoooo Le soir même, je m’ouvre d’une crainte beaucoup plus fondamentale avec mon conjoint. — Martial, j’ai l’impression que tu ne m’aimes plus ? lancé-je en introduction ...