Une petite amourette
Datte: 06/05/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
boitenuit,
danser,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
revede,
nonéro,
amourcach,
regrets,
... l’incident, mon comportement vis-à-vis du jeune homme est redevenu banal, normal comme il aurait toujours dû être. Pourtant, un jour, un peu avant l’Assomption, le soleil brille à nouveau avec plus d’éclat. Le matin de ce jour heureux, Arnaud est de service. — Irez-vous au bal du 15 août ? Questionne-t-il à brûle pourpoint, sans autre introduction tandis que nous récurons le caca de papa.— Euh,… Je ne sais pas, rétorqué-je prise au dépourvu, parce que la question est soudaine et parce que j’ignore les intentions de Martial, lequel au demeurant déteste danser mais aime bien retrouver les copains si bien que je suis incapable de présumer son projet. De mon côté, je n’en ai point, je le dis et expose brièvement les autres déterminants à mon interlocuteur. — Venez donc, je vous ferai danser, propose-t-il avec insistance, au point que je me méprends, soupçonne une invite et me leurre encore. Je suis indéfectiblement crédule. Indécrottable ! Les films de ma médiathèque onirique prennent la couleur sépia. C’est nouveau, parce que ces derniers temps j’étais plutôt condamnée au noir et blanc. — Et votre fiancée ? me soucié-je sans pouvoir me défendre de nourrir un peu d’espoir.— Et alors ! De toutes façons, nous avons rompu, réplique-t-il nettement sans même une once de mélancolie. Ma question était évidemment idiote, gauchie par mes arrière-pensées. La réponse d’Arnaud est honnête en toute hypothèse mais je n’y vois que sa disponibilité nouvelle. Les lumières les plus vives ...
... illuminent mes neurones, rouges, bleues, jaunes et vertes. La fantasmagorie défile en couleur. Mes espoirs reprennent de l’élan, plus vibrants que jamais. Quelle conne je fais ! Les antidépresseurs et autres cochonneries filent à la poubelle. Me voilà de nouveau fringante, mais pas nécessairement vaillante, pour ces choses de la chair, auxquelles il me faut néanmoins sacrifier pour me concilier mon cher époux. J’ai quelques remords à l’abuser et en rajoute pour qu’il y trouve son compte. C’est ma manière à moi de réparer quand je me sens coupable et du coup mes remords sont un peu moins vifs. — Je voulais t’en parler, nous pourrions y aller, accroche Martial d’emblée quand j’introduis ma suggestion perfide. Voilà, c’est chose faite, nous serons de la fête. Dans la foulée, Marie-Noëlle reprend du service. Elle et moi écumons les boutiques à la recherche de la robe fabuleuse, digne d’Aphrodite. Au terme d’un bon millier d’essais, ou peu s’en faut, nous dénichons enfin une robe longue, absolument divine, dos nu, glamour à souhait et sexy. Banco ! Mes économies sont à nouveau mises à contribution. Idiote que je suis, je n’ai pas résisté au plaisir des confidences et, au cours de nos pérégrinations marchandes, j’ai confié mes tourments à mon amie, laquelle se gausse de mes tergiversations. — Le meilleur moyen de ne plus y penser, c’est de le faire, préconise-t-elle. Sa vision de l’amour est simple, charnelle, et ses recommandations en la matière, sont de même couleur, vigoureuses et ...