À toute chose malheur est bon ! - Histoires de Sexe

À toute chose malheur est bon !

... pilote ! C’est la première fois comprenez-vous.— Vous savez, en dehors de l’habit dit « de lumière » et des paillettes, un pilote n’est qu’un homme comme les autres ! lui répondis-je.— Tssst, tssst, pas de fausse modestie ! Un pilote reste un pilote aux yeux de la gent populaire. Et je fais partie de cette gent-là ! Entrez donc avant de prendre sur le coin du nez l’averse qui nous menace depuis un quart d’heure ! Dans l’entrée, fastueuse et décorée avec un goût délicat et recherché, habillée d’une petite robe noire au col blanc avec un tablier en dentelle, une jeune servante d’une trentaine d’années m’attendait avec pour mission de me débarrasser de mes affaires. Elle m’aida à me défaire de ma gabardine qu’elle posa délicatement sur son bras tout en me faisant un large sourire de bienvenue. Le maître des lieux referma la lourde porte vitrée de l’entrée et, en posant sa main sur mon épaule, un peu comme pour me mettre plus à l’aise, m’invita à le suivre dans une pièce contiguë. — Vous êtes ici chez vous ! Je suis tellement heureux de rencontrer l’homme qui a sauvé ma chère épouse. Depuis le temps qu’elle me parle de vous. Étonné par cette dernière affirmation, tout en suivant mon guide je lui répondis avec une certaine modestie. — Je ne vois pas bien ce qu’elle a pu vous dire de moi ! Nous nous sommes très peu vus ! C’est le moins que l’on puisse dire ! De plus, il faisait nuit noire et je ne suis pas convaincu qu’elle était dans un état qui lui permettait de juger de quoi ...

... que ce soit !— Vous connaissez les femmes ! Il leur suffit de quelques secondes pour transformer en prince charmant l’homme le plus banal du monde ! Mais ne prenez pas ça pour vous, je plaisante et je ne me permettrais pas de vous qualifier d’homme le plus banal du monde. Pensez ! Un pilote de ligne ! En entrant dans ce que j’appellerais un boudoir, je fus particulièrement surpris. En effet, à proximité d’une commode sur laquelle était préparé l’apéritif, un homme se tenait debout, les bras dans le dos. Cet homme avait la particularité d’être vêtu d’une tenue typiquement écossaise. Le kilt lui allait très bien. Ma surprise n’échappa pas à mon hôte. — Je vous présente Georges, notre fidèle majordome. Vous vous demandez certainement pourquoi il porte le costume ancestral écossais ?— C’est effectivement la première question qui m’est venue à l’esprit ! lui répondis-je un peu décontenancé. Le maître de maison s’approcha de Georges et en lui tapotant l’épaule il précisa : — L’homme que vous avez devant vous est le digne héritier d’une très grande famille écossaise. Il a quitté son pays natal voici maintenant une dizaine d’années pour parcourir le monde. Pour sa première escale, il a atterri ici ! Ne lui demandez pas pourquoi, il serait bien incapable de vous répondre.— Il est muet ? demandai-je bêtement.— Non ! Pas du tout ! Il ne sait pas pourquoi, voilà tout ! M’adressant directement à Georges : — Pardonnez-moi cette question, mais comment avez-vous pu quitter les fastes d’une ...