1. Clara, ma "marraine".


    Datte: 06/06/2019, Catégories: fh, fbi, amour, volupté, 69, champagne, ecriv_c,

    ... lâche-t-elle en riant— Oui, d’habitude les idées c’est toi… j’ai voulu te montrer !— Tu sais quoi…? me dit-elle l’air espiègle Et n’attendant pas ma réponse, elle poursuit : — Avec des trucs comme ça tu as gagné à rester… encore ! Les jours, les semaines passent. Nous sommes Clara et moi comme un couple uni et régulier. Ça n’échappe pas aux voisins – c’est un signe – qui me saluent tel le mari de la jeune femme du 4ème, qui, enfin, mène une vie rangée ( !) Je m’installe indiciblement dans cette situation, bien que la fin de ma mission dans cette ville soit proche. Parfois il y a des heurts – autre signe – dus à sa vie professionnelle. Chaque fois nous savons gérer… et les explications sur l’oreiller arrangent tout. Pourtant, un jour, l’incident, que je redoutais comme inévitable, se produit. Une fille… une fille que Clara courtise. Chassez le naturel !… Je ne lui en veux pas, ça devait arriver un jour ou l’autre. Pour nous deux, c’est déjà beaucoup ces quelques mois de bonheur sur fond d’une Laure disparue. Je vois ladite fille un soir, au pied de l’immeuble, en discussion avec Clara. Les gestes qu’elles échangent ne laissent aucun doute pour un œil exercé… et je l’ai à présent. Clara a du goût. Sa conquête est superbe, jeune, bien foutue. Comme je m’approche, elles se bisent discrètement sur les lèvres avant de se séparer. Clara m’aperçoit… Comprend que j’ai tout vu, et écarte les bras en signe d’impuissance. Arrivés chez elle, elle se laisse tomber dans le canapé. — Bon, ...
    ... tu as vu, oui… Que veux-tu ? Je te rassure, ça ne change rien entre nous. C’est sexuel, comprends-le… Nous, c’est plus fort. Mes sentiments pour toi sont intacts.— Bien sûr, je comprends… Je vais devoir probablement partager avec elle, ta vie, ton lit. Je hoche la tête et ajoute : — Clara, écoute… On en a déjà parlé. Moi, d’ici quelques semaines, un mois au plus, je m’en vais. Alors, je t’en prie, pas de scrupule, c’est ta vie ! Elle prend un air sombre, ses yeux se mouillent. Elle se lève et marche de long en large, s’approche, me prend la main. — Je ne veux pas te perdre… Même quand tu seras parti… Le pays n’est pas si grand, l’avenir est plein d’incertitudes, de rebondissements. J’ai confiance. Je la prends dans mes bras où elle se fait toute petite. J’ai maintenant aussi des sentiments pour elle, Laure tout doucement s’effaçant, comme se diluant dans les brumes diffuses du vécu. — D’accord… On restera en contact, on va essayer de ne rien gâcher, c’est pour longtemps cette fille ? Elle pleurniche un peu, me pince affectueusement mes « poignées d’amour ». — T’as grossi ! Pourtant… Longtemps ? Je sais pas, pas encore couché avec elle, ça se trouve c’est une cruche, mais bon… J’ai la pulsion qui revient.— Concrètement, lui dis-je, on fait comment ?— Rien de changé. Je t’appelle… Bien sûr ce sera moins souvent. Elle rit soudain, me regarde hilare et ajoute : — À moins que tu veuilles tenter… Tu sais, à trois ! Ce sera peut-être plus facile qu’avec Laure ! J’éclate de rire. ...
«12...678...»