Clara, ma "marraine".
Datte: 06/06/2019,
Catégories:
fh,
fbi,
amour,
volupté,
69,
champagne,
ecriv_c,
... Décidément elle ne perd pas le Nord ! L’utile et l’agréable… — Non merci, pas encore… Je dîne et dors maintenant plus souvent à l’hôtel. Patrick est ravi. « Le retour de l’enfant prodigue » commente-t-il amusé. Il n’empêche, les soirs où je suis seul, j’imagine Clara dans les bras de cette nénette… Et ça fait mal ! Avec le recul – j’ai le temps de penser – ces deux filles m’ont baladé. Involontairement, soit. Qu’est-ce que j’avais à mettre mes pieds et le reste dans ce repaire d’amazones ?! Télépathie ? Je songeais à Laure, et mon portable sonne. Je suis sûr que c’est elle… Et c’est elle ! Mon cœur semble sortir de ma poitrine, mes tempes battent. — Je ne reste pas longtemps… J’espère que tu vas bien.— Oui ! Mais où es-tu ? On peut se voir ?— Je suis loin… Australie, puis les States. Je vais bien, enfin… oui.— Et se voir… Tu reviens quand ? Je sais pas moi, des vacances !— Non rien, pas possible. Je dois raccrocher, communication très chère… Je te rappellerai, surtout, surtout fais ta vie, ne m’attends pas… Je t’aime ! Trop court cet appel ! Je reste bêtement à regarder mon téléphone inerte et silencieux d’où est sortie sa voix pendant quelques secondes. Fébrilement je tente de la rappeler. En vain. Ça semble sonner dans un néant désespérant. Tout a une fin. Ça y est… Ici ma mission de consultant est terminée. Je rentre pour en principe ne pas revenir, d’autres déplacements m’attendant, pour Dieu sait où. Un dernier regard à ma chambre, une accolade fraternelle à Patrick, par ...
... qui tout est arrivé. « Je m’en souviendrai de ton hôtel ! » lui ai-je lancé d’un ton faussement joyeux. Il n’a pas répondu, m’adressant un poing serré pour dire « Tiens le coup ! Ça ira ! » C’est vrai qu’ici j’ai trouvé l’amour… Après tant d’errances dans ma vie. Mais Laure gagnée et aussitôt perdue ! J’enrage ! Quelque part j’ai peur, conscient que la distance, le temps, ne vont pas être mes alliés. Et puis, Laure qui m’exprime son amour avec ses préférences féminines… Je me secoue. « Allez, pensé-je, une belle aventure, sans lendemain, sûrement… » Et Clara ! Je souris. Celle-là, c’est autre chose ! Si seulement elle choisissait son camp, définitivement… J’avoue que les quelques mois passés à vivre avec elle m’ont donné le goût d’une vie de couple. Et un petit lutin dans ma tête de me souffler : « Pourquoi pas avec elle, continue, tu oublieras Laure ! » Probable qu’elle n’attend que ça. Peut-être. Mais elle a eu le bon goût de ne pas insister, de ne pas s’imposer, de prendre la place. Heureusement. Qui sait ce que j’aurais fait ? Mais oublier Laure ? Certes non ! Ce serait trahir, mentir, me tromper moi-même… Je m’accroche à un espoir, minime, de la revoir. C’est finalement idiot d’être amoureux. Quelle souffrance ! Et à nouveau cette boule à l’estomac, les mains moites, la bouche sèche quand je me rends chez Clara pour une dernière soirée, une ultime nuit. Les adieux ont été plus faciles que prévu. Elle a un cœur gros comme ça de confiance en l’avenir. Elle est très forte, ...