1. Le prix à payer (3)


    Datte: 21/06/2019, Catégories: Hétéro

    ... comme ça, il faut faire avec… et s’adapter" ajouta-t-elle avec un sourire résigné. " - Et votre mari, que fait-il ?" demanda-t-il d’un air prévenant. Elle nota la finesse avec laquelle était posée la question, on ne demandait pas à une dame de son âge à brûle-pourpoint : "Vous êtes mariée ?" " - Il ne travaille plus depuis deux ans, il est en préretraite. Il était expert comptable pour une grosse entreprise. — Et vos enfants ? Je suppose que vous avez des enfants ? — Oui, deux fils. L’un est enseignant et l’autre artiste. Ils ne sont plus à la maison. — Vraiment ? Vous avez déjà des grands enfants comme ça ? — Oh mais oui, Mr Buzzato, j’ai l’âge d’avoir des enfants qui ont dépassé trente ans" rit-elle de sa galanterie un peu voyante. " - Mais je vous assure, je vous donnais une petite quarantaine…! — Oh Mr Buzzato… — Appelez-moi Fabrizio ! — Ça me gêne, Mr Buzzato, je… — Si, si, j’insiste… Nous ne sommes que tous les deux, vous n’avez rien à craindre de votre patron. Vous me donnerez du Mr Buzzato quand il sera là…" Elle rougit un peu, gênée de l’idée de cette cachotterie complice, aussi infime soit-elle. vygveeim " - En tout cas, vous êtes une belle femme, Irène, et vous le savez. Je tenais à vous le dire, car vous l’aviez peut-être oublié. Vous incarnez ce charme des femmes françaises, alliant l’élégance et la discrétion, et ce je-ne-sais-quoi qu’elles ont d’attirant… — Oh Mr Buzza… Fabrizio," (il eut un sourire radieux à l’entendre enfin prononcer son prénom, quant à elle ...
    ... ce lui fit un drôle d’effet de s’entendre prononcer ce prénom pour la première fois, comme si elle se retrouvait dans son intimité ; c’était un peu comme si elle se retrouvait en nuisette devant lui), "j’ai dépassé cinquante ans, vous savez ? Je suis coquette, je passe beaucoup de temps tous les matins pour être présentable (comme doit l’être une assistante de direction), pour essayer d’effacer les marques des ans, je fais attention à ma tenue… mais je ne suis plus une jeune fille, même plus une jeune femme… — Le charme, Irène, le charme. Il est éternel" proclama-t-il avec emphase. Une belle femme restera toujours une belle femme. J’en ai connu qui, passé soixante-dix ans, étaient toujours belles, et même désirables…" A ce mot elle eut comme un frisson qui parcourut tout son corps et s’arrêta dans le creux de ses reins, et sentit comme une chaleur entre ses cuisses. Elle n’avait pas éprouvé ce type de sensations depuis des années. L’homme avait posé sa main sur le dos de la sienne, et la tête tournait à Irène comme tournèrent un instant de folles images dans sa tête, emportées par les bulles du champagne qui étaient montées à son cerveau : elle s’était vue dans les bras de cet homme, grand et puissant, et il lui faisait l’amour avec passion, lentement, dans des draps blancs et frais, comme la nappe devant ses yeux. Il était resté à la regarder, la tête inclinée vers elle, avec un air attendri et charmeur. Elle eut comme un sursaut, se ressaisit, retira sa main pour prendre sa ...
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