Le prix à payer (3)
Datte: 21/06/2019,
Catégories:
Hétéro
... serviette (ça n’était pas une réaction de refus), et chassa ces images de sa tête. D’autant qu’à ce moment son portable sonna, c’était son patron, elle décrocha. Il lui annonça qu’il serait là dans une vingtaine de minutes. Ce fut comme une douche froide qui la ramena à la réalité. Elle en fit part en prenant une mine contrite à Buzzato qui répondit par une grimace. " - Je suis désolé, Mr Buzzato. J’ai honte… — N’ayez pas honte, Irène, c’est votre patron, ça n’est pas vous. Je sais que vous, vous n’agiriez jamais comme cela… Allez, voyez le bon côté des choses : il nous reste vingt minutes pour nous deux, rien que nous deux." Elle sourit béatement. Ils avaient presque terminé de déjeuner. Elle se demandait à quoi cela allait servir que Lefranc les rejoigne. Allait-il déjeuner comme ça, vite fait, et commencer l’entretien sur l’affaire maintenant ? Elle commençait à connaître Fabrizio, et elle pensait bien qu’il n’aurait pas la patience de prolonger ce déjeuner ainsi. Il était certainement pressé (même s’il ne l’était jamais pour elle…) Un quart d’heure passa très vite et ils virent débarquer Lefranc, qui semblait tendu et de mauvaise humeur. Il s’excusa néanmoins platement mais brièvement et ne put que constater qu’ils avaient fini de déjeuner (mais comment aurait-il pu en être autrement ?) Buzzato lui demanda s’il voulait commander, mais il déclina, disant qu’il n’avait plus faim. Buzzato se demanda si c’est parce qu’il ne voulait pas se faire inviter. Irène se sentit ...
... anxieuse, appréhendant l’avenir, ayant l’impression que les relations entre les deux hommes allaient se tendre. Le directeur proposa de prendre un café avec eux pour les accompagner, puis de rentrer à l’entreprise pour se parler. Manifestement, Lefranc ne voulait pas d’Irène comme témoin à cet entretien. Ils sortirent du restaurant. Irène se demanda avec qui elle allait rentrer étant donné qu’ils avaient chacun leur voiture, mais elle n’aurait pas osé monter avec Buzzato. D’ailleurs, son patron mit fin à l’attente en lui disant d’un ton très directif : " - Vous venez, Irène ?" Elle regarda ses chaussures et le suivit sans discuter. Buzzato la regarda d’un air mortifié, puis leur lança : "Je vous suis." Irène s’assit à côté de son patron, elle était très tendue, regardait droit devant elle, la mâchoire serrée. " - Alors", lui lança-t-il, "il a dit quelque chose du contrat ? Il a lâché quelque chose ?" Irène était indignée de sa question, et de la façon dont manifestement il pensait se servir d’elle. Mais elle réprimait toute la colère qui naissait en elle et dut faire un effort surhumain pour ne pas réagir trop véhémentement à son patron : " - Non, il n’a rien dit… Qu’est-ce que vous voulez qu’il me dise ? Je ne suis pas chargé de négocier et je n’entends rien aux affaires, moi, vous le savez bien… — Enfin Irène. Je sais bien que vous n’êtes pas qualifiée pour négocier, et ça n’est pas ce que je vous demande. Je voulais juste savoir s’il avait dévoilé un peu ses intentions… Ce type ...