Les lundis de Cendrillon, ou le grand théâtre du désir (1)
Datte: 03/07/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
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volupté,
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... durant les jours qui ont suivi, je me suis remise à porter des jeans et des pull-overs larges ! Et puis, c’est passé, et j’ai retrouvé cette joie innocente de plaire qui donne tant d’agrément, somme toute, à l’enseignement austère de Platon, de Kant et de Heidegger ! Je me sentais tellement sûre de moi que je n’ai pas hésité une seconde à proposer, cette année, ce cours de théâtre à mes trois élèves. Et l’expérience, jusque-là du moins, ne m’a pas donné tort. Il est vrai que, après la nuit de Corse, j’aurais pu tout craindre d’une promiscuité avec de jeunes gens ; mais j’ai pu, sans le moindre effort, maintenir avec eux la juste distance qu’il fallait : nous étions plus proches que dans la relation pédagogique sans jamais pourtant risquer une intimité excessive. Franck, Cherifa et Hélène étaient de toute façon tellement sérieux, tellement soucieux de bien faire, tellement désireux de combler mes attentes, qu’ils n’ont jamais dépassé la ligne rouge ; et quant à moi, j’ai eu la satisfaction intense de me dire que, cette fois, c’était gagné, que « mon complexe de la nuit de Corse » (comme le dit Frédéric) était définitivement surmonté et que je pouvais avoir, désormais, des relations parfaitement naturelles avec n’importe qui sans subir de tentation. Et voilà que survenait cette proposition inattendue, que je ne savais comment accueillir et qui menaçait ma paix intérieure, si chèrement gagnée. Avais-je, à mon insu, mal agi ? Avais-je laissé entendre, malgré moi, un trouble ...
... illicite au contact de Franck qui pourrait lui laisser supposer ou espérer que… ? Je commençais presque à me sentir coupable, tant et si bien du reste que je restai même plusieurs jours sans en parler à mon mari. C’est Frédéric, pourtant, qui, lorsque enfin je m’ouvris à lui, me délivra. « La seule question, m’a-t-il dit, c’est de savoir si toi, Valérie, tu as envie de mener cette expérience avec eux. Je dis bien : toi, Valérie, ton envie. Pas celle des autres. Pas la peur de leur causer une déception dont, de toute façon, tes ados se remettront. Est-ce que le fait de jouer dans la pièce de ton élève t’intéresse ou pas ? — C’est difficile à dire. Oui, en un sens, ça m’intéresserait. Mais tu imagines les contraintes : répéter, chaque semaine, dans le studio de Franck, le soir. Et puis, ne pas connaître le texte à l’avance…— Tu as peur de quoi ?— Je ne sais pas… Enfin, si, de tomber dans un traquenard !— Un traquenard, tu en as de bonnes. Ils ne vont quand même pas te violer ! Te draguer, oui, , peut-être, ajouta Frédéric en souriant.— Et alors, ça ne te fait rien qu’on me drague ?— Si, ça me fait quelque chose… mais pas ce que tu crois, dit-il en se collant à moi, si bien que je sentis son sexe durcir contre ma jupe…— C’est malin ! Je te parle d’un souci et toi…— Quel souci ? Tu ne vas pas me dire que si ton Franck ou un autre se mettent à te draguer plus que de raison, tu n’es pas assez grande pour te défendre… A moins que tu n’aies pas envie de te défendre, auquel cas…— Tu es ...