1. Mon patron, cet abruti (2 / 7)


    Datte: 22/07/2019, Catégories: nonéro, humour,

    Résumé du chapitre précédent. Je ne suis apparemment pas la bienvenue chez Darville Printing, alors pourquoi diable m’a-t-on proposé ce contrat d’un an ? Suis-je une bête curieuse ? Un étron fumant ? J’ai droit à des regards effarés, agacés, courroucés… et comme si ça ne suffisait pas, j’ai eu des mots avec le patron ! Mardi 9 septembre (Deuxième partie). À la pause de midi, Cheryl me propose de passer chez elle : — C’est à un saut de puce, dit-elle. Je te fais une petite salade de saison, si tu aimes ça.— Sûr que j’aime, mais je ne veux pas te déranger.— Penses-tu ! Allons-y. On causera un peu. Axel m’adresse un sourire et un clin d’œil : — Tu ne préfères pas venir descendre une bière avec moi ?— Une autre fois, veux-tu ? intervient Cheryl. Nous sortons tous ensemble, à part François qui reste au bureau. — Il ne mange pas ?— Si, ricane Axel. Il dévore. Des bouquins, bien sûr ! À part ça…— Sa mère lui fait son casse-croûte, précise Cheryl.— Il habite chez sa maman, vois-tu. Bichonné, qu’il est ! Dans la rue, nous traversons, abandonnant Axel qui s’engouffre dans un snack-bar tout proche. Cheryl m’entraîne dans un immeuble à appartements, et nous grimpons par l’escalier jusqu’au premier. — En effet, c’est pas loin, dis-je tandis qu’elle ouvre sa porte. Chez elle, c’est petit, mais propre et bien rangé. — Tu vis seule ?— Oui, comme tu vois. Et toi ?— J’habite avec ma sœur. On se partage l’appartement et les frais.— Je vois. Elle file à la cuisine et ouvre le réfrigérateur. — ...
    ... Je vais t’aider, dis-je.— Ce sera vite fait, j’ai déjà préparé ce matin, et il y en a bien assez pour deux, ne t’inquiète pas. En effet. Cheryl stocke les crudités avec l’enthousiasme d’une végétarienne. — Si tu m’expliquais, je propose tandis qu’on prépare le repas.— Expliquer ?— Oui. Pourquoi je ne suis apparemment pas la bienvenue chez Darville, et pourquoi tu t’es fait sonner les cloches pour m’avoir choisie.— Viens. Tu vas comprendre. Cheryl m’entraîne au salon et me plante devant un miroir haut et étroit, aux bords ondulés. Elle se tient derrière moi, les mains à ma taille, et regarde par-dessus mon épaule. — Tu ne remarques rien ? interroge-t-elle.— Heu… Ce n’est pas la première fois de ma vie que je regarde mon reflet dans une glace. Je précise même qu’au cours des dernières heures, je l’ai fait plus que de raison ! Mais qu’ai-je donc d’anormal ? Comparée à Cheryl, j’ai l’impression d’avoir dix kilos de trop, et que ma robe me boudine !« Serait temps de suivre un petit régime basses calories, Marielle », me chuchote ma conscience. — Allons ! reprend l’Eurasienne.— Je ne vois pas, non… Évidemment, il y a l’absence de mon soutif, mais ce n’est pas trop apparent, et puis cette particularité est toute récente, tandis que ça fait bientôt deux jours que j’ai l’impression d’être un phénomène de foire ! — Tu ne remarques vraiment rien ? insiste Cheryl en approchant son visage du mien. « Je remarque que t’es bien près ! » me dis-je en sentant ses cheveux caresser ma joue et ses ...
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