1. Mon patron, cet abruti (2 / 7)


    Datte: 22/07/2019, Catégories: nonéro, humour,

    ... mains serrer légèrement ma taille tandis qu’on se dévisage l’une l’autre par miroir interposé. — Heu… Je suis grosse et tu es mince ?— Marielle ! Ne dis pas de bêtises ! Elle pousse vraiment sa tête tout près de la mienne. — Allez ! Fais un effort… Elle commence sérieusement à me pomper l’oxygène, avec ses devinettes ! — C’est pas la peine de me faire réfléchir. D’ailleurs, je suis blonde, et…— Voilà ! triomphe Cheryl. Comme elle ne semble pas pressée de me lâcher, je me dégage souplement et lui fais face. — Ne me dis pas que c’est parce que je suis blonde que…— Si.— C’est une blague ?— Non. As-tu vu d’autres blondes dans les bureaux ? J’hésite. — Je n’ai probablement pas vu tout le monde. Et puis, je ne me rappelle pas très bien… Les présentations ont été rapides.— C’est vrai, mais crois-moi : tu es la seule. Je suis abasourdie. — Et c’est… c’est… c’est pour ça que tu as eu droit à un savon ? Parce que tu as fait embaucher une blonde ?— En effet. Je suffoque. Les mots me manquent. Si j’avais encore le soutien-gorge de Pauline, sûr que les deux bretelles sauteraient en même temps ! — Mais… c’est… c’est…— Scandaleux ?— C’est le mot, oui ! Mais pourquoi ? Pourquoi ? Cheryl sourit et prend un air navré. — Le patron ne veut pas de blondes dans ses bureaux, voilà tout.— Pas de blondes ? Quel… quel abruti ! Ma collègue éclate de rire. — Tu l’as dit ! Le cri du cœur d’une vraie blonde ! Parce que là, aucun doute, t’es une vraie de vraie.— En effet, oui. Elle me regarde d’un air ...
    ... coquin. — Pas besoin que tu baisses ta petite culotte pour le prouver !— Et quoi, encore ? fais-je, ne sachant s’il faut rire ou pleurer, tellement tout cela me paraît navrant. Cheryl me lance un nouveau regard coquin. — Par contre, tu devrais mettre un soutien-gorge, me lance-t-elle avant de filer vers la cuisine.— Je… Je dois probablement piquer un fard ! Je m’élance à la suite de ma collègue. — Ça se voit tant que ça ? Cheryl se tourne à nouveau vers moi. — Je viens juste de le remarquer. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir regardé ta poitrine avec envie. Tu m’as bluffée toute la matinée !— C’est à dire que… Pendant que nous préparons nos assiettes de crudités, je lui raconte comment je me suis trompée de soutif ce matin, puis la rupture de la bretelle à la fin de mon entretien avec la D.R.H. — Je crois qu’elle n’a rien remarqué, dis-je en m’asseyant pour manger, c’était juste au moment de sortir. Je suis allée l’enlever dans les toilettes, sinon j’aurais passé la journée avec un nichon plus haut que l’autre. Nous rions de bon cœur en faisant honneur aux crudités. Je n’ai pas parlé de ma rencontre dans les w.-c., ni du sort réservé par la suite au pauvre sous-vêtement. — Tu es superbe, me complimente Cheryl. Darville va devenir dingue ! Il va fantasmer à mort, cet abruti !— Fantasmer ? Tu m’as dit qu’il n’aime pas les blondes ! Cheryl secoue la tête. Elle pique une rondelle de tomate avec sa fourchette, et la regarde pensivement. — J’ai dit qu’il ne veut pas de blondes ...
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