Vertiges - Histoires de Sexe

Vertiges

... t’épanouir comme un beau fruit ? Comment avoir, en peu de temps, de jolis bras bien ronds, un visage beau comme la lune, et des seins appétissants ?— S’il te plaît, supplia Marie— C’est facile, rit Nadja. C’est facile. N’essaye rien. Soit heureuse. Aime ton homme. Rend-le heureux. Mange un peu plus que d’habitude et accepte-toi comme tu es. Tu verras, ça viendra tout seul.— C’est tout ? demanda Marie dépitée— Oui. Mange normalement, mais juste en décalé…— Comment ? demanda Marie— En décalé, je te dis. Il suffit de faire le contraire de ce que recommandait sans doute ta mère quand tu étais jeune. D’abord, tu commences par sauter le petit déjeuner et tu ne manges pas avant une ou deux heures de l’après-midi. Fait de l’exercice le matin pour bien stresser ton corps.— Je dois aller à la fac, dit Marie. Mais je peux rester à jeun.— Ensuite, tu manges beaucoup à midi et tu vas faire une sieste. Il faut dormir ma chérie, si tu veux être belle. Tu vas faire une sieste, et tu ne mets pas le réveil. Il faut dormir, dormir, dormir ! Tu te lèves vers cinq heures, et tu t’apprêtes pour ton homme. Viens me voir, et je m’occupe de toi. Le soir tu fais un bon repas juste avant d’aller te coucher. Si ta religion l’accepte, tu bois de l’alcool. Et tu vas dormir juste après. Tu dors bien. Une grande nuit.— …— Tu n’oublies pas de faire l’amour et de satisfaire ton homme quand il te le demande. Devance ses désirs. Il faut être heureuse pour être belle… Un corps de femme qui n’est pas chaque ...

... jour caressé par les mains de son homme, et travaillé par le sexe de son homme ne s’épanouit pas. Si tu suis bien mes conseils, d’ici quelques mois, tu auras de beaux seins à lui offrir, de belles épaules ronde, et une belle croupe à lui donner à pétrir. Marie avait le visage en feu. Elle se sentait prise de vertige. Ses repères se dissipaient autour d’elle, sans qu’elle n’ait rien à quoi se raccrocher. Dans le même temps, sa nudité apprêtée et les étranges conseils d’un autre temps donnés par cette inconnue. Un élan la portait vers Nadja ; et ses paroles la remplissaient d’excitation. Elle ne se sentait pas la force de se lever, ni même celle de cacher son intimité. — Je ne veux pas d’un gros ventre. Les femmes grosses ont un gros ventre.— Pas toi, répondit Nadja. Tu n’es pas une femme à ventre. Toi, tu es faite pour avoir des fesses. Pas du ventre.— Comment savez-vous cela ? demanda Marie— Je le sais, c’est tout. J’en ai vu des femmes… c’est mon métier. Une fois sortie, Marie marcha au hasard dans les rues. Nadja avait refusé qu’elle la paye. Elle était en affaires avec Anton avait-elle dit. C’est lui qui nous a acheté l’établissement. — Reviens chaque jour, lui dit-elle. Une femme ne peut pas décemment se présenter devant son homme sans être passée au hammam, tout de même… Tu verras. Je te rendrai si belle et si désirable, que tu le tiendras dans la main… Marie fut bientôt à Paris. Elle voyait les gens se retourner sur son passage et compris que quelque chose avait changé en ...