1. Ouarda et la sensuelle lutte des classes


    Datte: 27/10/2019, Catégories: fh, hplusag, extracon, Collègues / Travail hotel, photofilm, Oral pénétratio, yeuxbandés, vengeance,

    ... pantalon doit le gêner un peu à l’entrejambe. Il aurait fait un excellent Frankenstein, sans le moindre fard. C’est un gloussement rauque de Lotfi qui la sort de son songe : — Tu penses à quoi ? lui demande-t-elle.— Oh, à rien, chérie. J’ai envie de toi, là, tout de suite. Tout en parlant, sous la table, elle pose son pied entre ses cuisses, là où ça fait mouche. — Tu es toujours chaude, pétasse, lui fait-il, enfin attendri.— J’aime ta merguez… Envie de la bouffer tout de suite.— Comment elle est, ma merguez ? Raconte !— Grosse comme une banane, délicieuse comme un bonbon, dure comme… comme une matraque de flic, chaude comme…— Arrête, tu vas me faire venir ! Allons à l’hôtel. ---oooOOOooo--- L’hôtelLa Marquise est situé au bout de l’avenue Bourguiba, à proximité du lac de Tunis, du côté sud. Le lac décrit une grande tache noire à cet endroit, pleine de déchets et d’immondices aux relents nauséabonds. Les bâtiments qui le bordent sont de vieilles usines désaffectées, de hauts murs d’entrepôts, abandonnés et sans toiture. C’est là que se termine l’avenue Bourguiba et où commence la voie rapide qui fend le lac en deux en direction de La Goulette. C’est là aussi que l’on peut emprunter le métro léger dont les rails jouxtent la voie rapide pour aller à La Marsa. À cet endroit, on peut s’imaginer se trouver partout, sauf au bord de la Méditerranée, à quelques kilomètres de la mythique Carthage. Il faut avancer un peu sur la voie pour apercevoir, au nord, l’imposante nouvelle cité ...
    ... du lac avec ses grands immeubles de verre et de métal, dont les lumières aux multiples couleurs se reflètent sur le plan d’eau en grandes lignes scintillantes. Bien connu des services des renseignements, c’est àLa Marquise que les amoureux de la classe laborieuse passent généralement leurs fins de soirées. On peut payer à l’heure, ou à la nuit. Un prix dérisoire. La porte est ouverte ; Lotfi entre en premier, suivi de près par Ouarda, légèrement hésitante. Un rideau se tire de côté, devant la cage d’escaliers et un visage anguleux, sillonné de mille rides, émerge dans le hall. Un visage de vieille femme à cheveux blancs et au nez pointu. Lotfi reconnaît la patronne de la respectable institution. C’est une ancienne prostituée qui a fait ses belles années à Tunis en travaillant avec les services de renseignements comme appât pour les diplomates étrangers, les financiers du FMI et les délinquants de luxe. C’est une dame d’une célèbre renommée qui tient son établissement d’une main ferme. Elle doit avoir un peu plus de soixante-dix ans, mesure plus d’un mètre soixante-dix et cille anormalement des yeux comme si tout ce qui bouge dans ce monde lui tendait des pièges. C’est, des pieds à la tête, la vieille prostituée à la retraite. Sans se démonter, elle dévisage Ouarda de haut en bas, sans rien omettre, pas même probablement le grain de beauté qu’elle a derrière l’oreille gauche. Après sa tournée d’inspection, elle s’adresse à Lotfi : — Dites-moi, Si Lotfi, on ne l’a jamais vue ...
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