1. Die rache


    Datte: 10/09/2017, Catégories: fh, Collègues / Travail bizarre, vengeance, pénétratio, sm, fantastiqu, fantastiq, attirautr,

    J’étais fiévreux. Je suais abondamment. J’avais des hallucinations. J’étais malade. Normal. C’était la pleine Lune. Je résistais à l’appel, canalisais cette férocité qui m’habitait pour trouver la force de résister. Silencieux, le dos accoté contre un mur de pierre dans une ruelle sombre. Attendre que ça passe. C’est tout ce que je pouvais faire. Six hommes armés, une patrouille de la Garde. Je ne bougeais pas, perdu dans les ombres, mais ma face pâle, luisante de sueur… Ils ne me virent pas, passèrent leur chemin. Des douleurs intenses, qui me coupaient le souffle. Comme toujours lorsque je résistais, la souffrance était à en vouloir mourir. Trois heures, environ. Quelques-unes de plus à tenir… *** — Messire Kassariel… La voix de l’aubergiste était distante, neutre, ne contenait pas cette bonhomie à laquelle il m’avait habitué. Normal. Je puais la sueur, j’avais l’air hagard, je titubais. Nul doute qu’il pensait que j’avais passé la nuit à boire, ce qui ne convenait absolument pas à cette conception que les gens se faisaient d’un chevalier, même un chevalier mal nanti. Si seulement il avait su… paladin, affligé d’un très léger cas de lycanthropie. Un petit problème de naissance. Comment aurait-il réagi ? Même l’Ordre n’était pas au courant. Un petit secret, entre moi et Milikki. — Dure nuit, je lui dis, sans plus, montant à l’étage pour aller m’écrouler dans mon lit. *** Un bain, même froid, ça ravivait son homme. J’avais assouvi ma faim sous le regard médusé de la ...
    ... serveuse. J’étais bien bâti, avec les muscles qu’un homme d’armes avait besoin pour manier épée et bouclier tout en portant une armure, mais j’étais relativement mince. Grand, mais sans plus. Des cheveux noirs, des yeux bruns, une face qui n’avait rien de bien remarquable. Je mangeais toujours comme trois, après les nuits de pleine lune, lorsque je ne me laissais pas aller. Il fallait bien nourrir la bête… Frais et dispos, d’attaque. Un petit retard, en arrivant à l’écurie. Aramis, compagnon ineffable et fier, était en train de servir une jument d’humeur agréable, l’étalon ignorant le garçon d’étable qui tentait de l’en empêcher. Aramis, qui n’était pas qu’un simple cheval, qui était probablement plus intelligent que moi, ne laissait jamais une porte ou une clôture l’arrêter dans sa noble quête pour améliorer les gènes de l’espèce équine. En chaleur ou pas, rares étaient les juments qui le refusaient… ou ne montraient pas les résultats de la saillie dans les mois suivants. Le garçon se tourna vers moi, l’air atterré. — Laisse-le. C’est un cheval de bataille. Il va t’arracher un bras avant de te laisser l’empêcher. Aramis ne ferait jamais de mal à un innocent, mais, ostensiblement, ce n’était qu’un cheval de guerre, irascible et dangereux. Je mis une pièce dans la main du garçon, et sa face s’illumina. Il était tôt, il aurait peut-être le temps de faire disparaître les traces, et le client ne saurait rien pour un temps encore… et serait loin. Et en sortirait de toute manière gagnant. ...
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