Die rache
Datte: 10/09/2017,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
bizarre,
vengeance,
pénétratio,
sm,
fantastiqu,
fantastiq,
attirautr,
... risque de blesser ou tuer l’animal. Aramis, si nous ne nous arrêtions pas, pouvait nous y mener avant l’aube, demain. Une dure chevauchée, mais nous avions tous les deux connu pire. Déjà loin derrière, De Longhi et ses hommes reprenaient leur chevauchée. Aramis faisait tout le travail, je n’étais que passager. C’est lui qui choisissait la vitesse, quand quitter la route pour prendre un raccourci. Tout ce que j’avais à faire était de garder la meilleure posture possible afin de l’épargner autant que possible, et de bouger avec lui. Les lieues se faisaient dévorer sous ses sabots, par sa longue foulée. Quand on nous voyait arriver, les gens nous ouvraient le chemin, car un cheval se déplaçant à une telle vitesse ne pouvait vouloir dire autre chose qu’un Paladin pressé approchait. Le clergé enseignait aux fidèles à quel point il était important d’assister Paladins et Inquisiteurs, et de petits gestes pouvaient prendre toute une valeur. Un commerçant m’informa de ce qu’il savait lors d’un rare arrêt pour abreuver Aramis. S’il disait vrai, la situation était plus sérieuse que prévue. Deux heures de plus, et nous rencontrions les premiers réfugiés, ceux qui le pouvaient fuyant la région. La nuit tomba, et il nous fallait faire attention, car il y avait des gens, des charrettes, du bétail, arrêtés pour la nuit. Doublement prudent : vers deux heures du matin, passant au travers d’un campement de réfugiés, une sentinelle à l’imagination trop fertile nous décocha une flèche qui ...
... manqua de peu. Je ne portais pas d’armure, et Aramis était une grosse cible. Puis, une bonne heure avant l’aube, nous y étions. L’étalon s’était démené, et c’était à moi de jouer. On m’avait parlé de la région au sud-ouest de la ville et c’est là que nous étions. Les fermes étaient désertes, le bétail absent. Au loin, je pouvais entendre le bêlement de moutons et des chants liturgiques. Je pouvais les imaginer, entassés dans l’église, avec tout ce qu’ils avaient de plus précieux, priant et chantant pour leur salut. Rapidement, je me dévêtis, plaçant mes vêtements dans l’un des sacs de cuir attachés à son harnachement. Après, je le déchargeai du peu d’équipement dont j’allais avoir besoin. Puis, après de rapides adieux, il se dirigea vers l’église où l’on saurait prendre soin de lui. J’avais pris soin de révéler l’insigne argenté de l’Ordo Gladius afin qu’il n’y ait aucun doute sur la vraie nature d’Aramis. J’avais écrit au prêtre une courte note lui demandant sa discrétion. Il était douteux que cela suffise, mais peut-être arriverait-il à empêcher la nouvelle de se rendre jusqu’à la ville. Une chance sur deux, pas plus. Je m’assis sur le sol, mouillé par la rosée, ignorant les frissons me parcourant, et fixai dans ma tête l’image de cette bête que j’allais devenir. Un loup-garou, grand de presque deux mètres et demi, baraqué, gris comme le brouillard, fourrure du museau encore noire de jeunesse. Je sentais la bête se réveiller, furieuse d’avoir été gardée enchaînée si longtemps. ...