1. Une souris et des hommes


    Datte: 07/11/2019, Catégories: fh, fhhh, couleurs, vacances, pénétratio, Partouze / Groupe init,

    ... une alternative ? Le destin me la sert sur un plateau. Un grand plateau, parce que le sumo sénégalais n’est pas moins volumineux depuis que je l’ai quitté en début d’après-midi. Je suis passée devant le fourgon plusieurs fois sans le reconnaître ; mais dès lors que son propriétaire est à son côté, l’évidence me saute aux yeux. — Venez donc boire un thé avec nous, m’invite-t-il.— Que faites-vous ici ?— Que fait-on dans un camping ? J’apprends qu’ils font de l’itinérance et privilégient un mode d’hébergement aussi peu onéreux que possible en excluant toutefois le camping sauvage, parce qu’ils ne veulent pas finir au trou. — Les flics nous ont à l’œil, assure-t-il.— Vous ne seriez pas parano ?— Peut-être… Puis, changeant brusquement de sujet et de ton : vous êtes ravissante. Vous voyez que vous avez bien fait de l’acheter. Il parle de la jupe, bien sûr. Il m’examine, avec insistance ; réflexe professionnel ? Je ne connais pas cet homme depuis longtemps, mais il m’est néanmoins sympathique et il m’inspire confiance. En d’autres circonstances, j’aurais sans doute été embarrassée ; mais avec lui, je ne ressens pas de malaise, juste un peu de chaleur à la pensée qu’il pourrait me deviner nue sous ce minuscule habit. Mon énervement a disparu comme par magie, faisant place à la curiosité, pimentée par le piquant de la situation. — J’aurais mieux fait de vous la laisser : à cause d’elle, je suis en froid avec mon mari, badiné-je en modulant mon intonation en vue de jouer ma ...
    ... comique.— Il ne connaît pas sa chance ! Il y a longtemps que vous êtes mariée ?— Vingt-et-un ans.— Ouah… Il vous a prise au berceau. La flagornerie fait partie de son métier, mais je suis néanmoins flattée ; je minaude en retour : — Mais non ! J’avais dix-sept ans : on se marie jeune dans la famille ; ma fille a pris le même chemin, ça fait deux ans qu’elle est mariée.— Elle s’est aussi mariée à dix-sept ans ?— Non, dix-neuf.— Vous avez une fille de vingt-et-un ans ? C’est pas possible ! s’extasie-t-il. Cet homme a une machine à calculer dans la tête, et en plus c’est un sacré comédien. Charmée par sa pantomime, j’en oublie mes déboires mais n’oublie pas mon indécence. J’accepte néanmoins de le suivre, bravant mes réticences autant que les risques, car il y en a à m’aventurer ainsi en territoire inconnu aussi peu vêtue. Ils ont dressé une tente, en partie masquée par le fourgon dont les portes arrière sont grandes ouvertes et dont le plateau sert de siège sur lequel on m’invite à prendre place. Ibrahim, le sumo – je viens d’apprendre son prénom – fait de même, immédiatement à ma gauche, tandis que les deux plus jeunes se rassoient en face de nous sur des nattes posées à même le sol. L’un d’eux, Ahmed, prépare du thé selon la façon traditionnelle dans leur pays ; l’autre, Boubacar, m’explique. La procédure est curieuse et spectaculaire, mais au final la boisson est délicieuse. Je lippe du bout des lèvres : c’est très chaud, très sucré et parfumé à la menthe. Ils m’ont servie dans un ...
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