1. La tentation de Jean selon Sainte Lydia


    Datte: 15/09/2017, Catégories: fh, couleurs, extracon, boitenuit, danser, douche, amour, noculotte, Oral pénétratio,

    ... travaille beaucoup avec le gouvernement et est cataloguée « pro-Kabila », même si, comme s’en défend Jean, il est ici pour les affaires, pas pour la politique. Mon père explique : — Ici, à Kinshasa, la majorité de la population est pro-Bemba, surtout le petit peuple. Et c’est ce public qui est surtout présent aux ateliers où tu travailles. Sois vigilant, un illuminé suffirait à provoquer une catastrophe. Cette information est prise au sérieux par Jean, mais sa sérénité n’est pas entamée. Il en a vu d’autres. Moi, j’en ai les tripes nouées. Je ne veux pas qu’on lui fasse du mal. Je ne veux pas le perdre ! Je l’entraîne dès que possible hors du bureau : assez de mauvaises nouvelles ! J’ai envie de sortir danser. Il ne veut pas aller chez N’Temba. Il craint des altercations avec des jeunes gens, jaloux de voir un blanc leur voler une des leurs, ou avec des femmes, qui voudraient jeter leur dévolu sur le mundélé, synonyme de sécurité financière. Finalement, nous passons la soirée dans un local des environs, où tout le monde me connaît et où Jean est bien accueilli. L’ambianceur est très bon. Jean se révèle un danseur de rumba très honorable, quoiqu’un peu raide au début. Il avait déjà appris la rumba lors de ses missions à l’intérieur du pays. Il m’affirme qu’il n’a fait que danser. Ce n’est pourtant pas l’habitude de laisser filer son cavalier, surtout un mundélé. Je lui laisse le bénéfice du doute, mais je vérifierai, ce genre d’info se trouve dans le « dossier ». Il me tient ...
    ... serrée contre lui, une main dans le dos, parfois effrontée, et l’autre dans la mienne. Il a des difficultés à ne pas bouger les pieds, il serait plus à l’aise avec la rumba angolaise, plus enlevée, plus latino, toujours l’influence du Brésil et de Cuba. Mais nous sommes à Kinshasa, à Limete et nous sommes si bien. Quand je me colle à lui, je sens mes tétons dressés, agacés par l’étoffe de ma robe pourtant légère, et je sens qu’il a, lui aussi quelque problème de raideur. J’en suis ravie et je love contre lui. — Si tu continues, je ne vais plus être présentable sous peu, m’avoue-t-il. Je relâche la pression, mes seins respirent. À la fin du morceau, il m’entraîne vers le bar. Soif ! Il commande deux grandes Primus glacées. Je ne bois la bière qu’en soirée et toujours modérément. J’en savoure l’amertume, c’est rafraîchissant. Jean parcourt du regard le local : c’est une cour carrée aux murs jaune vif où se pressent une cinquantaine de couples. Des tables en occupent trois côtés, la piste de danse encadrée par la cage de l’ambianceur et le bar, le dernier côté. Un toit en feuilles de bananier protège des averses sporadiques, mais torrentielles, de cette fin de saison des pluies. Au centre, dans l’espace à ciel ouvert qui apporte un peu de fraîcheur, se dressent deux hauts palmiers décorés comme des arbres de Noël. Jean boit à grandes gorgées, il a une belle soif. Mais s’il boit volontiers, il ne boit pas souvent. L’alcool agit, sa voix devient un peu pâteuse, son équilibre un peu ...
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