Examen - Histoires de Sexe

Examen

... me poser des électrodes sur le… Elle découvre ses dents. C’est la première fois. Je suis persuadé qu’elle se venge en quelque sorte et que ça l’amuse beaucoup. — Non, Monsieur V… Nous n’avons pas ça en magasin. Je le saurai par la méthode la plus simple qui soit.— C’est-à-dire ?— L’observation, Monsieur V…, l’observation. Je me redresse sur les coudes, manquant détacher le macramé de fils colorés qui émergent de mon crâne. Je grogne, interloqué : — Vous voulez dire que vous allez mater mon sexe tout du long, comme ça ? C’est ça le boulot ?— Tout du long, comme vous dites si bien, précise-t-elle en me repoussant maternellement sur l’oreiller. Mais ne vous en faites pas, je vais vous laisser votre caleçon, quant à moi, j’ai un assez bon aperçu comme ça. Et mon hypothalamus ne vous fera aucun mal : il est très sage. Peut-on commencer, Monsieur V… ? Elle dit ça en s’écartant et en mettant en route le cardiogramme et un petit enregistreur de poche. Mon cœur pulse à 95 battements par minute. 95 afflux de sang dans ma verge chaque minute. Ma chirurgienne prend une chaise dans un coin, la place à un bon mètre de moi et commence à me parler en me regardant droit dans le slip. — Votre érection dure-t-elle depuis votre arrivée ici, Monsieur V… ?— Oui. En fait, non, elle a commencé avant mon arrivée. Je dirais vers 9h45.— Pourquoi bandiez-vous alors ? Était-ce en rapport avec le rendez-vous ?— Oui.— Avez-vous pris vos cachets aujourd’hui ?— Je vous l’ai dit, je respecte le traitement. ...

... Ça ne marche pas.— Vos pensées sont-elles claires ou confuses en ce moment ?— Claires.— Érotiques ?— Totalement.— Mais vous conservez la maîtrise de la conversation. Vous n’êtes donc pas complètement assailli par ces pensées.— J’en suis à deux doigts… J’ai l’habitude de cacher la chose, c’est souvent indispensable.— Le fait que je vous regarde est-il un stimulus supplémentaire ? Ma queue tressaute. Le gland émerge du slip, gonflé à bloc. Je murmure un « merde » inutile. Mes pulsions viennent de monter à 112. Isabelle a sa réponse, affiche sa petite fossette sous la joue droite. — D’accord, dit-elle. Amusant. On dirait le chien de Pavlov. Elle griffonne deux, trois notes sur un calepin. Elle a croisé les jambes pour écrire, ne bouge plus ensuite. Ses yeux gris ne lâchent plus mon entrejambe tendu et le bout de chair mâle qui a surgi du tissu. Elle poursuit : — Très bien, Monsieur V… Je voudrais qu’on oublie un peu le fait que je vous regarde et qu’on se concentre sur votre « scénario érotique ». Vous allez me raconter le cours de vos pensées, exactement comme l’autre fois, et nous essayerons d’isoler des convergences entre ce que vous imaginez et les réactions cérébrales et physiques.— Ça va vous embêter mais le fait que vous me matiez, je ne saurais pas vraiment l’écarter.— C’est dans le scénario ?— C’est dans un des scénarios, oui… Il y en a deux, juxtaposés…— Racontez-nous ça. Je débute mon récit à 106 pulsations par minute. J’ai déjà la tête qui tourne : c’est complexe ...