Einstein (13) - Histoires de Sexe

Einstein (13)

... à gambader au bout du bras de la brune, suivie par les petites. Dans la maison de Guillaume, face à l’étrangère qui s’y trouvait, il marquait un temps de pause significatif. La femme avait raccourci son lien, de peur qu’il ne se chamaille avec la belle Esméralda. La femelle avait fait les premiers pas. Elle s’était approchée, prudemment d’abord puis plus franchement quelques instants plus tard. Lui avait flairé cette intruse, bien que dans un sens il était la pièce rapportée dans cet endroit inconnu. Au bout de dix minutes, les bestioles étaient devenues les meilleurs amis du monde. Maryse poussait une sorte de soupir. Eux au moins ne cherchaient pas les complications. Guillaume aussi lorgnait sur la femelle, mais pas forcément sur celle qui vivait chez lui. Et les deux filles monopolisaient l’attention de leur nouvelle copine. Il avait dressé la table, et la cuisine sentait la viande cuite. Tout ce joyeux petit monde autour de la table riait de bon cœur. Einstein suivi ou précédé de sa potine était revenu près d’elle. Couché sous les pieds du siège de Maryse, il faisait face à une Esméralda joueuse. — Vous vivez donc seule ici ? Ce n’est pas trop rude en hiver ? La neige, loin du centre-ville, enfin j’imagine... — Seule ? Pas tout à fait ! J’ai mon gaillard là. Et puis la tranquillité a aussi un prix n’est-ce pas ? — Mais vous, vos filles la semaine ne vous manquent pas trop ? — Si ! Mais je n’ai pas le choix. J’ai tous les torts dans cette histoire. J’ai succombé aux ...

... charmes d’une belle baby-sitter et mon ex-épouse nous est tombée dessus. Donc je n’ai rien à dire et encore moins à me plaindre. J’assume, c’est tout bête, même si, j’avoue que parfois, c’est difficile. — Je vois et cette... passade ? Elle ne vous a pas accompagné ? — Je n’en aurais pas voulu pour tout l’or du monde. Trop immature, trop frivole. Ça n’a été qu’un bref trait dans ma vie, un coup de canif de trop dans le contrat. Je regrette cela, mais ne peux revenir en arrière. — Les choses ne peuvent donc plus s’arranger ? — Je ne pense pas ! Élodie... enfin la maman de nos enfants s’est mise en ménage avec un instituteur de son école, elle est aussi enseignante. Donc je veux passer à autre chose, si j’y parviens, bien sûr. Elle s’était tue, lui avait donné la main pour débarrasser la table des reliefs du repas. Einstein courait dans la pelouse après sa nouvelle amie et quand elle l’avait rappelée pour rentrer chez elle, il n’avait guère été obéissant. Guillaume avait souri et lui avait lancé : — Il est comme moi ! Il n’a pas très envie de voir repartir sa copine toute fraiche. — Comme vous ? — Ben... oui ne sommes-nous pas devenus des amis maintenant ? Elle n’avait pas répondu et son animal et elle étaient repartis pour la demeure voisine. Cette phrase l’avait pourtant touchée, émue aussi. Puis il y avait quelque chose chez cet homme. Sa manière humble de reconnaitre ses fautes, sa façon aussi de s’occuper des deux gamines, il l’avait rassurée par son côté mature. Le chien lui, ...