Einstein (13) - Histoires de Sexe

Einstein (13)

... d’elle. Maryse également restait à sa place et les yeux rivés sur le film, tous deux demeuraient silencieux. Sur l’écran, la scène qui s’y déroulait avait cependant de quoi chambouler les esprits. Une femme face à un policier, visiblement nue sous sa robe, croisait et décroisait ses longues gambettes. Les plus bas instincts de ce personnage se révélaient trop bien filmés. Sharon Stone et Mickael Douglas éblouissants dans cette scène auraient réveillé les morts. Le breuvage qui coulait dans la gorge de la brune était une merveille. Guillaume en servait une seconde coupe. Le trouble provoqué par Catherine Tramell, avait laissé comme un voile dans les yeux, et qui sait peut-être ailleurs aussi. Du reste les quinquets de la femme qui un instant s’étaient posés par inadvertance sur la braguette de son visiteur, avaient cru y déceler une bosse peu commune. Lui se demandait si la belle qui lui faisait face mouillait devant ce spectacle hautement aphrodisiaque ! Mais ce soir le seul cul qu’il verrait serait celui de la bouteille et cette pensée figeait son sourire avant ...

... qu’il n’éclose. Les minutes qui s’égrenaient les mettaient de plus en plus mal à l’aise. Les images torrides défilaient à une cadence effrénée et c’était plus que l’une et l’autre ne pouvait en supporter. Il décidait donc d’abréger son supplice en se relevant. — Bien ! Je dois vous laisser maintenant. Je rentre voir ma chienne. Elle aussi est triste du départ des enfants. — Je vous souhaite une bonne nuit. — Merci. Remarquez qu’avec ces images que nous venons de suivre... ça aussi ça risque d’être coton. — ... ? — Vous n’avez jamais envie de... refaire l’amour vous ? Aucune réponse de la femme qui le suivait alors qu’il se dirigeait vers la porte. Sur le pas de celle-ci, en se retournant il la voyait toute proche et mu par une sorte de réflexe, il faisait vers elle un pas. Elle était contre lui. Comment leurs deux bouches venaient-elles de se rencontrer ? Mystère ! Mais elle comme lui appréciait, ce baiser qui les unissait. Il avait déjà les mains baladeuses sans que Maryse ne les repousse. Et le seul témoin de ce rapprochement serait muet... toujours. À suivre...