Une vie moderne
Datte: 18/09/2017,
Catégories:
cérébral,
Masturbation
fgode,
portrait,
... que tout. Muriel, elle, rayonnait. Elle trouvait en Gérard l’homme idéal et sa position hiérarchique lui permettait des prouesses comportementales que jamais auparavant elle n’avait osées avec un homme. Lorsqu’elle parlait de Gérard avec Christiane - en permanence ces derniers temps – « Gérard, tu sais, je t’en ai parlé, du service comptabilité… », c’était… c’était Gérard par-ci, Gérard par-là… Christiane restait indifférente aux propos de Muriel et elle se bornait à répéter « Bah ! Tu verras… Bah ! » Le soir, lorsque Muriel se couchait, Gérard envahissait ses nuits : ils s’endormaient dans les bras l’un de l’autre, heureux. Certaines nuits étaient cependant plus sauvages : Gérard était alors un grand fauve, à la virilité vibrante, qui savait combler Muriel de son sexe rosâtre et toujours vigoureux. Dans ces occasions, Muriel, lâchement trahie par la technique, redécouvrait avec bonheur la virtuosité de ses mains. De fait, un jour, elle se délesta sans le moindre regret - avec un certain mépris, même - de son étalon en plastique et de sa revue pratique. Pour la « Sainte Muriel », Gérard avait offert des roses à Muriel, d’un rouge époustouflant, crut-elle. Elle en fut tellement émue qu’elle décida de brusquer la situation : ils n’allaient pas rester comme ça, éternellement, à se regarder comme deux adolescents timides ! Non ! Elle n’allait pas faire la même erreur que Christiane. D’ailleurs, elle était plus émancipée que Christiane, ne l’avait-elle pas prouvé dans ses ...
... pratiques solitaires et obscures ? « Ce soir, il viendra, chez moi. » — Gérard ? Heu… vous avez bien un peu de temps libre ce soir… Que diriez-vous d’aller manger un morceau ensemble ? On passe chez moi pour que je nourrisse le chat et on y va. Muriel n’avait jamais été un grand stratège dans ces circonstances et elle n’avait rien trouvé de mieux qu’un chat – qui n’existait pas ! Mais elle aurait inventé un prétexte quelconque pour le faire disparaître le moment voulu, pour provoquer – enfin - la venue de Gérard chez elle. Gérard ne répondit pas tout de suite, elle en frémit de contentement. Il était songeur, elle mettait cela sur le compte de sa timidité, de sa pudeur ou de son inexpérience dans les choses de l’amour. Elle était fière de sa hardiesse et de son effet sur Gérard, elle dominait la situation, elle dominait sa vie. Elle insista : — … mon chat… Après quelques secondes interminables, Gérard lui répondit en hésitant un peu. Il avait appris trois jours plutôt qu’il devait être très prochainement muté, assez loin, oui, l’entreprise n’ayant plus besoin de lui ici. Il ne lui avait rien dit pour ne pas l’embêter… « C’était à prendre ou à laisser ». De fait, il avait mille choses à faire et à penser pour ces dernières soirées à passer dans cette ville. Il déclina, sans trop d’énergie d’ailleurs, l’invitation. Muriel se sentit défaillir. Après tant d’efforts… Elle lâcha sur un ton de reproche, un pointu : « Tant pis ! », sec. Puis elle partit à grands pas – altière - le buste bien ...