1. Coupable


    Datte: 16/02/2020, Catégories: BDSM / Fétichisme

    Coupable. Se sentir coupable de sa propre sexualité est une expérience étrange et fascinante, et pour autant je ne pense pas éprouver de regrets pour ce que j'ai fait. Attention cependant, je préfère vous prévenir qu'à aucun moment il n'est question d'un viol tout ce qui va suivre aura été librement consenti entre deux personnes majeures. Ce n'est que l'expression d'un coup de folie, un instant de ma vie, quelque chose que je garde gravé dans ma chair et pourtant n'en porte nulles cicatrices, si ce n'est peut-être celle qui défigure mon âme. Ce que j’écris ici, c'est à coeur ouvert pour laisser l'encre et les mots couler hors de moi aussi pardonnez mon langage, la crudité de mon verbe mais évoquer ce souvenir réveille en moi cette envie de mordre à pleines dents dans la langue française, de saisir de mes mains les courbes sensuelles de cette si belle Femme Savante. Tout s'est passé il y a des années de cela, peu avant le début d'un été qui s'annonçait triste, un été de célibataire après une rupture très difficile, ce genre de rupture qui vous brûle d'un feu glacé, qui vous laisse anéantie et incapable, ce genre de dévastation de l'âme que je souhaite à tout un chacun car, malgré tout le mal que cela provoque, toute la tristesse, cela signifie néanmoins une chose : vous avez vécu une passion dévorante et absolu qui vous permet d'affirmer ces quelques mots dont si peu de gens peuvent comprendre le sens : j'ai aimé. Mais comme toujours lorsque cela nous a traversé, cela nous ...
    ... laisse vide, pantelant, creux et vide comme après le plus puissant des orgasmes. Rétrospectivement, je regarde cette période de ma vie comme une tristesse que j'ai parfois tenté de consoler par l'extrême en redécouvrant, et parfois en repoussant mes limites dans ma douleur. J'ai rencontré ce soir-là une femme, une souffrance aussi, quelque chose qui m'a changé, blessé, révélé. Dans ces temps d'errements, une très mauvaise perception de moi et de mon physique, cette sensation de ne pas plaire, de ne plus accrocher les regards. Cette peur de croiser mon propre regard dans le miroir lorsque je me rasais le matin, de sentir mes yeux se poser sur la lame du rasoir et cette pointe d'hésitation plus malsaine qu'une coupure franche. Dans cette période troublée, vous finissez par ne plus sortir, ne plus oser voir l'autre pour ne plus sentir l’échec social ou juste ce regard sur vous que vous méprenez quel qu'il soit. Néanmoins subsiste ce besoin de parler et dans mon cas, d’écrire, d'être lu. Alors je ne le cache pas, les messageries, les forums, les chats, je m'y suis essayé avec plus ou moins de succès, fait de belles rencontres et surtout perdu beaucoup de temps. Mais dans cet océan de mots, de longues heures de nuit à écrire, m'épancher, me soulager de mes frustrations, je l'ai rencontrée elle. "Elle", qui ne porte pas de nom, ni même de prénom ou plutôt un prénom de je ne me souviens pas, ne veux pas me souvenir, car dans mon esprit, elle ne subsiste que sous un vocable : Chienne. ...
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