1. Coupable


    Datte: 16/02/2020, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... soit la manière. Il n'y avait que cela de visible. Après, soyons honnêtes, je me moquais pleinement d'être pris en flagrant délit d'érection assumée. Je me foutais de tout car une seule pensée m'habitait alors : La baiser. Le mot n'est pas très beau mais il est juste. J'ai parcouru les rues du quartier sans hésitation, trouvant dans chaque pas une détermination. Si bien que je suis enfin parvenu au bas de son immeuble, un immeuble quelconque de Paris avec des petits escaliers comme les autres et un ascenseur rudimentaire. Tout juste une cage pour une personne et un sac. Un escalier qui se changea ceci dit en étrange chemin de croix, une peur qui prend soudain aux tripes, la peur de débander bien entendu mais aussi celle de ne pas lui plaire physiquement, à nouveau cette peur du rejet après autant d'excitation, une angoisse violente qui aurait pût me faire tourner les talons en courant. Mais je n'avais pas le choix. J'étais allé trop loin, je devais jouer le dominant, je devais jouer ce rôle au moins pour son plaisir à elle qui m'attendait à ce prochain palier. Je ne me doutais pas alors que cela allait me permettre de me révéler à moi-même, d'aller même au-delà de moi-même. Arrivé à sa porte, j'ai frappé, trois coups secs, péremptoires. J'ai entendu quelqu'un, un froissement d'étoffe derrière le judas. Peut-être elle aussi avait-elle peur, avait-elle cette crainte. Le saurais-je un jour ? J'ai senti mon coeur manquer plus d'un battement dans cette attente angoissée. La peur ...
    ... du rejet. La peur de l'impuissance. Et la porte s'est ouverte sur une petite brune d'une trentaine d'année. Loin d'être mannequin, elle avait de jolies formes, elle avait du charme et si elle avait sourit, elle aurait sûrement pût être belle dans mes yeux. Mais pas de sourire ce soir-là, ce n'était pas ce que nous venions chercher tous les deux. Des cheveux courts mi-longs, un rouge à lèvres très sombre, presque noir, un léger maquillage sur le visage (je compris plus tard pourquoi). Plus petite que moi, des yeux noirs emplis d'une forme de tristesse, une bouche charnue, des joues pleines et une légère odeur de tabac froid. Succincte manière de présenter une personne qui me fait mal à moi-même mais c'est là tout ce que je me souviens de cette première vision. Non, pas une femme parfaite. Pas une actrice de X ou une domina SM en tenue fetish. Non, juste une femme dans ce qu'elle peut avoir de plus réel, de plus vrai. Désirable. J'aime ces femmes car on peut les sentir, les toucher, elles ne sont pas faites de papiers glacés. On peut les prendre, les baiser, les faire jouir, leur faire l'amour. Les distraire. Les réconcilier avec elles-même. Enfin, en temps normal. Un top noir assez long, un mini-short noir assorti, pas de tenue de cuir avec des pinces ou une nuisette aphrodisiaque. Juste quelque chose de simple, de léger. Là encore quelque chose de bien trop réel pour mon bien-être. Je l'ai regardée dans les yeux, j'ai senti mon envie flancher l'espace de quelques secondes. ...
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