Croisements
Datte: 22/09/2017,
Catégories:
f,
h,
fh,
sport,
amour,
photofilm,
Oral
préservati,
pénétratio,
amourpass,
... qui de ses racines profondes va chercher dans la roche ce qui lui est nécessaire. Il la serra un peu plus contre lui. — Un jour, j’ai glissé dans un sentier, et je me suis fait mal au genou. J’étais assis, je regardais les petits cailloux enfoncés dans ma chair, mais étrangement, je n’avais pas mal. J’avais un petit bout de cette beauté en moi. Je me sentais flatté que les Calanques veuillent rester en ma compagnie. J’ai hurlé car je ne voulais pas qu’on me les retire, ils faisaient partie de moi ! conclut-il en riant. La jeune femme s’était abandonnée à la mélopée des mots. C’était la première fois qu’il parlait vraiment de lui. Il évoquait sa peine avec douceur. Elle aurait dû parler de la photo. Mais elle n’en avait pas envie. — Je suis contente que tu sois venu, dit-elle simplement. La jeune femme était pensive. — Marion, tu veux bien m’expliquer la photo ? Elle sentit la lassitude l’envahir. S’ouvrir ne lui paraissait pas être le meilleur choix. Elle ne pouvait mettre de mots sur ce qu’exprimait le cliché. Elle n’était pas sûre d’elle ; était-ce la simple expression de son plaisir ou… d’un sentiment plus profond ? Jamais elle n’oserait exprimer ses doutes. Il était temps de reprendre les rênes de cette relation qui lui échappait avant que la joie n’en disparaisse. Il était hors de question pour elle de perdre ce bonheur qu’elle avait de le voir, de le toucher. — Ce n’était qu’un coup de blues passager, répondit-elle, l’air dégagé, heureuse qu’il soit dos à elle.— Ah… Et ...
... ça t’arrive souvent ? Elle se retourna vers lui, enleva ses lunettes de soleil en souriant. Un instant, elle regarda son visage rougit par le froid, ses paupières plissées par le soleil. Du bout du doigt, elle suivit l’arête de son nez avant de passer sur ses lèvres. Il n’était pas rasé, et elle trouvait que ça lui donnait un charme fou. — Tu vois, ça, dit-elle en caressant sa barbe naissante, ce n’est pas la seule différence entre toi et moi. Il y a ça aussi, ajouta-t-elle en glissant sa main sur l’entrejambe de Raphaël. Elle lui coula un regard coquin. Il était un peu décontenancé. — Et il y a aussi la petite déprime prémenstruelle ! railla-t-elle. Il sourit. Il savait pourtant qu’elle mentait. Qu’il y avait autre chose dans cette photo. Pour autant, il n’avait pas envie de la confondre : pourquoi aurait-il réclamé qu’elle lui confie la raison de ses larmes ? Elle avait fait le choix de le lui cacher, et lui non plus ne se dévoilait pas pleinement. Il replongea plutôt dans ce regard rieur auquel il ne savait résister. — Quand je te vois comme ça, j’ai envie de me jeter sur toi et de recommencer à te chatouiller… Il n’avait pas fini sa phrase que Marion s’était déjà jetée sur lui en riant : — Et tu te rappelles qui a gagné ? demanda-t-elle, affalée sur lui.— Toi. La dernière fois, et cette fois-ci aussi …— Comment ? tu te livres sans te débattre même un peu ? fit Marion avec une moue triste.— C’est que là, j’ai un caillou pointu qui me laboure le dos ! À nouveau cet éclat de ...