Mon voisin le polisson (2)
Datte: 02/03/2020,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... plonge tête baissée dans ce roman fumant de vice. Ce vice me prend, m’avale, que dis-je, il m’engloutit entièrement. Je jouis un peu avant qu’il ne rentre. Il me découvre pratiquement évanouie sur son balcon. « Merde ! On m’avait dit que cela pouvait faire jouir mais comme ça, jamais ! » « Et ce n’est rien encore. Putain le pied. » « Oh, c’est la prude Mireille qui parle ou c’est l’autre ? » « Je n’en sais rien. Aidez-moi, je n’ai plus de force. » « Je viens, laissez-vous faire ma belle enfant. Voilà. » « Vous savez, pour qui ne connait pas ce monde, qu’il le découvre, il ne peut en ressortir indemne après cette lecture, c’est mon cas. » « Je l’avais deviné. C’est donc si puissant ? » « Bien plus encore. Je dois le finir, il le faut. » « Calmez-vous, vous avez tout le temps. » « Non, vous ne comprenez pas. Une fois qu’on lit le premier paragraphe, on ne peut plus s’arrêter. Il vous drogue, vous attire en lui, vous avale. Quand le mot fin est lu, c’est comme de recevoir une violente paire de gifle, il vous recrache complètement disloquée, désarticulée. Il n’y a qu’une alternative, prendre le livre suivant et le dévorer, se faire dévorer encore et encore. Mais, vous n’êtes plus la même personne, vous devenez automatiquement l’un des protagonistes du livre. Le lecteur fait le choix lui-même. Il devient ce personnage et le reste même après avoir ranger ce livre, quoi qu’il arrive. » « Merde alors. Je ne voyais pas ce que j’écrivais comme ça. » « Et pourtant, Catherine vous le ...
... dira, la concierge et tous ceux qui l’ont lu ! La question est combien l’ont lu ? » « Je ne sais pas, il a été tiré à un millier d’exemplaire. » « Alors si mille personnes l’ont lu, il y autant de soumis ou de dominateur que de lecteur. Enfin, je dirais moitié-moitié. Moi, je suis cette femme depuis le début et vous, qui êtes-vous en définitive? » « Je n’en sais rien, je crois que je suis l’esclave de cette femme soumise en fait. C’est elle qui mène le jeu par son désir de soumission, de punition. » « De souffrance aussi. Elle fait partie de ce jeu, c’est ce qui en fait son essence. Je me suis posée la même question ; qui domine qui ? Et je n’ai pas la réponse à cette question. Mais je crois que c’est parce que je ne veux pas la connaitre. » « Vous devriez faire de la philo ma petite car vous êtes très douée. » « Vous savez, je dois me faire violence à chaque fois que j’ai envie de vous, de me soumettre à vous. Je dois me faire violence car je veux terminer mes études. Je sais que notre situation est aussi peu commode pour vous comme pour moi. » Pendant un moment, il y eu un grand silence, un silence lourd, pesant. Il aurait voulu, je mourrais d’envie qu’il le fasse. Aucun ne bougea, aucun de nous n’eut la bonne idée de faire ce putain de premier pas et pourtant, ce n’est pas l’envie, le désir qui manquait. Je repris la lecture, une sage lecture à ses côté. Parfois, le fixant, comme pour le supplier en lui disant défonce-moi, je lisais à voix haute, mettant le ton au texte. Ma ...