Karine
Datte: 29/03/2020,
Catégories:
Lesbienne
... profondément stupide cette vision anthropocentriste que l’homme soit «nécessaire» à la femme pour qu’elle puisse vivre pleinement sa vie. Nous sommes fières d’être femmes, fières de notre corps et nous n’avons pas besoin de substituts masculins pour nous épanouir. Bien que nous ayons des amis d’hommes, Amélie n’a jamais été tentée de renouer des rapports intimes avec eux.De plus, comme je l’ai mentionné, j’adore mitonner de bons petits plats. Les cyniques diront que ça fait «bonne ménagère», mais je m’en fous. C’est toujours avec le même plaisir que je regarde ma petite chatte se régaler. En raison de son emploi du temps surcompressé, Amélie devait la plupart du temps manger sur le pouce. Néanmoins, j’ai réussi à lui faire apprécier les vertus du slow food. Nous cuisinons ensemble chaque fois que nous en avons l’occasion. Pour certains mets, Amélie a même réussi à me surpasser. Afin de parfaire son initiation, j’ai fait un voyage avec ma compagne en Italie, il y a deux ans. Nous sommes allées dans la capitale mondiale du slow food ou cittaslow, c’est-à-dire à Polenzo, une petite ville d’environ 17 000 habitants du Piémont, au nord-ouest du pays. Nous en sommes revenues ravies.Je sais qu’au fil du temps, nous nous aimerons de plus en plus. Nous ...
... apprendrons à découvrir les richesses de l’autre. Nous aimerons nos rides au lieu d’en avoir peur. Chaque parole, chaque rire, chaque espièglerie deviendront autant d’espaces où la tendresse pourra se blottir. D’ailleurs, il émane toujours comme une aura de bonheur contagieuse des gens en santé, bien dans leur peau et, par-dessus tout, qui sont en amour. Bien sûr, ce processus ne se fera pas sans heurts. Il y aura des différends, voire des disputes, comme dans la plupart des couples. Mais qu’importe. Lorsqu’on aime vraiment quelqu’un, on finit toujours par trouver l’énergie pour traverser ces moments difficiles et en sortir grandis. Même si cette profession de foi peut sembler naïve pour plusieurs, je suis convaincue d’avoir trouvé mon âme sœur. À moins qu’Amélie ne disparaisse subitement, je ne vois pas comment je pourrais vivre avec une autre et je suis persuadée qu’il en est de même pour elle. Parfois, la nuit, lorsque Amélie est tournée vers moi, j’attire sa tête vers ma poitrine doucement, pour ne pas la réveiller, et je la niche entre mes seins, tout en passant un bras sur sa taille. J’adore sentir son souffle chaud et régulier. Ça me fait l’effet d’une petite musique ou plutôt d’un doux ronronnement. On vous a déjà dit que j’ai un petit côté maternel?