1. Prélude - Deuxième partie


    Datte: 02/10/2017, Catégories: amour, mélo, amourpass,

    ... aimé si fort une personne, comment lui vouloir véritablement du mal ? Surtout quand on voit à quel point elle est déjà mal en point… Ton repentir, ta demande de pardon, m’atteignent au plus profond de mon cœur, et l’étranglent d’une étreinte affligée… Je veux faire la dure, mais au fond, je ne suis pas méchante, si tu savais…mais peut-être l’as-tu deviné ? Tu effleures de ta bouche les traits de mon visage. Tes lèvres sont chaudes et douces. Je te laisse m’embrasser, et pourtant, je ne me fais aucune illusion sur toi, sur moi. Sur nous. Y a-t-il jamais eu un « nous » ? – Laisse-moi faire, dis-tu d’une petite voix. Je contiens un soupir. Te laisser faire quoi ? Me briser le cœur à nouveau ? Impossible, il n’est plus à vendre, ni même à louer. Te laisser faire quoi alors ? M’aider ? Ce n’est plus en ton pouvoir. Seul Dieu pourrait me venir en aide, maintenant, et cet après-midi, sur la pelouse, j’ai compris à quel point il était loin de moi. Oh dis-moi, te laisser faire quoi, au juste, mon ami ? Quoi qui vaille la peine d’être fait ? Tu me donnes un baiser profond et brûlant qui ne laisse ...
    ... pas de doute sur le sens de ta réponse, et du même coup, de ta question. Soit, je vais donc te laisser faire. Fais tout ce qui est en tes capacités pour être pardonné, car il est bien question de cela, n’est-ce pas ? Je te laisse faire, mon ami, mais crois-moi, il n’y a rien à pardonner, et rien que tu puisses faire si cela avait été le cas. Il est trop tard pour ça, trop tard pour toi. Tu peux tenter de réparer mes défaillances ; si c’est cela, prends ton temps, car tu vas avoir besoin de pas mal d’imagination. Je ne suis poète et philosophe qu’à mes heures perdues ; la vraie vie pour moi, c’est celle qui est vulgaire et cruelle, celle qui ne joue ni avec les mots ni avec les rimes, celle qui ne propose pas de débats pour régler un problème. Celle qui ne transforme pas les tragédies en chefs-d’œuvre littéraires. Je voudrais bien voir comment tu vas t’y prendre pour me faire oublier tout ça. Tu veux que je te laisse faire, tu veux que je te laisse organiser ma survie. Fais donc. Survivre, oui ce n’est qu’un mot, après tout ; il suffit de ne pas penser à quel point ce mot est dur à l’oreille. 
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