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Souffler n'est pas jouer (1)
Datte: 10/06/2020, Catégories: Partouze / Groupe
... le choix. À vous de me donner votre réponse, en restant dans le cadre de mon offre. — Le choix... c’est vite dit. D’autant que si je viens à perdre je ne suis pas certaine que vous serez sympa avec moi. Et du reste pourquoi vos amis devraient-ils en profiter aussi ? — Vous devriez être contente qu’ils aient proposé cette solution. Je crois que sans eux, vous ne pourriez plus jamais jouer, dans aucune salle de billard. Alors votre réponse ? Coup de fil à un ami ou rack immédiat ? Votre choix ? — Bon ! Je veux bien tenter ma chance. Les billes décideront pour nous. Tant pis pour le perdant. — Parfait ! Alors à vous l’honneur ! Placez la mire ! Je m’occupe de la blanche. Vous aurez l’avantage d’entamer la partie. — Vous êtes trop bon ! La femme sous le regard des autres, tente de se reconcentrer. Le triangle est en place et elle se penche sur le tapis. Sa canne glisse de nouveau sur ses doigts qui ont d’instinct pris une position parfaite. D’un coup sec, elle casse les boules qui s’éparpillent sur l’ensemble de la table dans un énorme claquement. Malheureusement, aucune ne trouve le chemin d’une poche et c’est à ce... comment s’appelle-t-il du reste ? Ray, il lui semble que ses amis le prénomment de la sorte, c’est à lui de prendre la main. Elle se redresse et sous les yeux des deux spectateurs, elle tire un peu sur sa jupe. Il lui vient à l’esprit que c’est la première fois de la soirée qu’elle agit ainsi. Son adversaire cherche un long moment un endroit pour guider la boule ...
... numéro huit qui colle à la blanche. Avec des gestes simples, il percute très légèrement la surface bombée qui imprime une courbe à la bille qu’elle touche. Le numéro n’est plus visible et la sphère se dirige doucettement vers le trou dans le coin gauche. Pas assez fortement frappée, elle vient mourir à ras de la poche, au grand soulagement de Caroline qui reprend la main. Elle tente de reprendre une respiration normale, pour que son coup soit le plus précis possible. Quand elle joue, elle aligne cinq points de suite et se sent beaucoup mieux. Son soulagement est de courte durée, car une bande mal négociée propulse la boule frappée trop violemment hors du cratère espéré. Ray reprend le dessus et gentiment toutes les balles disparaissent, une à une dans les profondeurs de la table. Caroline regarde, sans pouvoir rien faire. Il ne reste plus que trois billes sur le tapis. Si l’homme parvient à encore en faire entrer une dans les coins, s’en sera fini de la partie, elle tient les comptes. À l’extérieur du jeu, les deux autres sentent monter la pression. Le joueur aussi ressent cette tension, qui en devient presque palpable. D’où ils se trouvent, les spectateurs voient la femme qui rentre sa tête dans ses épaules, sans doute qu’elle prie pour qu’il rate son coup. Tant et si bien qu’un léger tressaillement fait dévier la canne lors de sa rencontre avec la surface enflée de la bille. Celle-ci vient seulement frôler l’une des deux balles restantes sur la partie. Raté, il vient de rater ...