L'Ame Soeur
Datte: 14/06/2020,
Catégories:
h,
fh,
hh,
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ffh,
grp,
hbi,
inconnu,
prost,
hépilé,
complexe,
bizarre,
magasin,
boitenuit,
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hsoumis,
hdomine,
humilié(e),
contrainte,
BDSM / Fétichisme
chaussures,
Transexuels
Masturbation
rasage,
facial,
Oral
double,
Partouze / Groupe
fsodo,
hsodo,
policier,
... peu de paix intérieure. Il se met à bruiner. Caprice d’été dans cette atmosphère orageuse. Les premières gouttelettes de pluie dissolvent les lumières de la ville. Au travers de ce joli flou artistique m’apparaît le reflet émacié de mon visage. Non, ce n’est pas le mien… ces cheveux tirés en arrière et ce teint de poupée de cire ne n’appartiennent pas. ELLE m’a pris mon visage, et j’ai l’impression que ça la fait sourire. Je réprime un accès de folie et tourne le dos à l’Apparition. Nous arrivons sous bonne escorte au commissariat central. À peine ai-je posé le talon dans le hall que je deviens le point d’attraction des agents de nuit. Ils ne m’épargnent aucun rire étouffé ni autre sifflement sous cape. J’ai beau repousser de toutes mes forces les souvenirs atroces encore imprimés dans mes chairs, ces imbéciles me ramènent systématiquement devant le fait accompli. Comment faire abstraction de cette jupe au ras du cul ? Et ces putes de cuissardes qui m’imposent de ressortir les fesses et de bomber le torse ! Ce n’est pas ma démarche que ces blaireaux reluquent du coin de l’œil, mais la SIENNE. Ils veulent ma mort ! Trois longues heures s’écoulent dans l’antichambre du bureau du commissaire. J’attends sous les clignotements intempestifs des néons, le ballet des prévenus pour seul spectacle et les gueulantes des interrogatoires en guise de fond musical. Deux sous-fifres qui n’ont pas inventé l’eau chaude font peser sur moi leur présence étouffante. Tandis que l’un rumine ...
... connement, l’autre me dévisage. « Hé, poulette, tu sais qu’elles me bottent tes cuissardes ! Comment tu fais pour les faire reluire à ce point ? Tu demande à tes clients de juter dessus ? » L’autre retient un rire débile. Ils se sentent en position de force, bien au chaud dans leur nid. Seul avec une partie de moi-même, je n’ai comme arme que la résistance passive. « Ouais, n’empêche que j’aimerais bien savoir comment ça lustre, une tarlouse ! Par ces temps d’orage, je me ferais sucer par n’importe quoi ! » Je ne peux pas m’assoupir. Hors de question d’abandonner mon corps à l’Autre en présence de ces deux abrutis. Mes yeux les fuient autant que possible. Derrière leur tête à claque, une affiche fait la promotion du soutien psychologique par téléphone. Drôle d’ironie. Enfin, la garde à vue survient comme une délivrance. Pas pour longtemps. Dans le bureau étriqué s’impatiente le commissaire divisionnaire. Mes deux gardes aux trousses, je pénètre dans un univers blanc clinique de lignes abruptes, de maillage cartographique et de courbes statistiques. La chaleur se dégageant des PC jaunis rend l’atmosphère suffocante. Le maître des lieux, portant moustache et double menton, me fait signe de m’asseoir en face de lui. Ses yeux globuleux analysent chaque centimètre carré de mon accoutrement. La sueur perle sur son front dégarni. Debout près de la cafetière durement sollicitée, son second se tient attentif, les bras croisés. Je m’empresse de leur expliquer mes mésaventures, mais ils me ...