1. L'Ame Soeur


    Datte: 14/06/2020, Catégories: h, fh, hh, fhh, ffh, grp, hbi, inconnu, prost, hépilé, complexe, bizarre, magasin, boitenuit, voiture, hsoumis, hdomine, humilié(e), contrainte, BDSM / Fétichisme chaussures, Transexuels Masturbation rasage, facial, Oral double, Partouze / Groupe fsodo, hsodo, policier,

    ... miroir. Mon corps de grande perche et ma patte égratignée explosent en une multitude d’éclats cristallins. Tout cela n’existe plus. Cela n’a JAMAIS existé. Me voilà délivré d’une angoisse, je peux aller m’aérer les méninges. Manquant de me blesser la plante des pieds, j’entrouvre ma penderie, enfile en vitesse les premières frusques qui me tombent sous la main et accours au dehors. La rue ne m’offre que le sentiment désolant d’un vieux quartier ouvrier. Le long du trottoir, les sinistres rideaux de fer abaissés succèdent aux grillages dégoulinant de rouilles, là où un J7 sans moteur attend que quelques désœuvrés viennent mettre fin à sa pitoyable agonie. Malgré tout, la lumière de ce début juillet se fait chatoyante entre les cimes des immeubles. Cela suffit à m’extraire de ma léthargie. Je me décide à aller prendre un café revigorant à la gare Saint-Jean. À la limite, je me sentirais plutôt bien si le souvenir de ma blessure ne me revenait pas avec tant d’insistance. Impossible d’en omettre l’existence. Mon jean me serre terriblement et le frottement de la toile sur ma cuisse réveille la douleur. Je ne comprends pas, tous les jeans de mecs taillent large. Celui-ci a exagérément rétréci au point de me mouler les fesses à la louche. J’ai vraiment l’impression de me dandiner comme une poufiasse ! Je jette un regard derrière moi pour m’assurer qu’aucun esprit tordu ne s’attarde sur les ondulations de mon postérieur. Le soleil cogne au point de me faire éternuer. Saleté de rhume ...
    ... des foins ! Je cherche le mouchoir qui siège systématiquement dans la poche droite de tous mes pantalons. Nouvelle angoisse, la poche est vide. Je plonge ma main dans l’autre poche et en ressors un bout de papier froissé où est inscrit un numéro de mobile sans aucune autre précision. Je ne reconnais pas l’écriture qui ne peut en aucun cas m’appartenir. Qui a fourré ça dans mon froc, s’il s’agit bien du mien ? Sans réfléchir, je me rue sur la première cabine téléphonique venue. Entre deux tremblements de terre causés par les croisements des poids lourds, j’entends péniblement une première sonnerie, puis une seconde. Enfin, quelqu’un décroche. J’occulte fermement la partie phonique du combiné pour qu’IL ou ELLE ne puisse pas m’identifier, mais l’inconnu(e), tout aussi malin, sinon parano, que moi, ne laisse choir aucun indice sonore. Le silence, interminable, me cisaille les nerfs. Alors, en changeant un peu ma voix, je me risque à susurrer. — Allô ? Une voix masculine, très grave, me répond. — C’est toi, Luna ? » Malgré l’intermède d’une nuit de repos, le choc téléphonique d’hier n’a de cesse de traverser mon esprit en boucle. J’ai préféré raccrocher au nez de l’inconnu. La journée avait été déjà suffisamment dense en étrangetés pour faire l’économie d’une névrose phobique en pleine rue. Dans ces moments-là, il m’est de toutes façons impossible de me contrôler. Aussi, ne sachant ni trop où aller ni quel choc traumatique éviter, j’ai couru me vider l’âme et le corps avenue de ...
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