Lorsque l'amour s'échappe du rêve
Datte: 08/10/2017,
Catégories:
fh,
hplusag,
autostop,
amour,
odeurs,
pied,
Oral
... je pressens qu’elle serait de trop. Aussi je me lève pour monter. Le petit déjeuner rapidement avalé, ses recherches vite enlisées, je lui propose donc de passer le week-end avec nous, ce qu’elle accepte sans trop se faire prier. La journée se passe à discuter et jouer avec les enfants. C’est d’ailleurs marrant, mais plus le week-end avance et plus notre conversation est tournée vers l’avenir, mais aussi plus elle est ponctuée de rires que j’ai le bonheur de partager avec Alan. Oh, que cela fait du bien de l’entendre rire, et de rire aussi après tant d’années moroses ! Quant à Corinne, son rire résonne dans la maison comme les scintillements des cierges du Bengale que l’on accroche au bout des branches du sapin de Noël. Même Jordan, si silencieux au départ, retrouve la parole et le sourire ; il semble s’établir une véritable complicité avec Alan. Pour moi, ma maison est enfin la maison du bonheur. Comme j’aimerais que ma Flavie soit là, elle aussi… Notre conversation du dimanche est pratiquement entièrement axée sur nos projets professionnels. Elle foisonne d’idées, à vrai dire ; elle semble être une source intarissable d’idées. Elle m’avoue même qu’elle ne se reconnaît pas, qu’elle a la sensation d’être enfin libre, de se redécouvrir, que l‘horizon lui donne l’impression de s’être enfin dégagé. Pour moi qui tergiversais sur la voie à choisir, il s’avère qu’un de mes vieux projets s’imbrique étonnement bien dans les siens. Dans l’après-midi, une idée germe en moi : avec ...
... toute la place que j’ai au rez-de-chaussée, pourquoi ne pas lui proposer d’unir nos forces et nos moyens ? Je le lui propose donc. Elle accepte instantanément l’idée en sautant de joie et en disant que c’est le destin qui nous a réunis, qu’il faut savoir le reconnaître. Et c’est comme des gamins que nous nous mettons à mesurer les pièces, à faire des plans, à évaluer le coût des travaux, sans voir passer l’heure. Alan et Jordan nous surprennent même en nous annonçant que le repas est prêt. Les deux garçons nous ont préparé un véritable festin : salade de tomates, gratin, côtes de porc, et même une crème au chocolat pour le dessert, spécialité de Jordan. C’est donc un repas des plus animés et des plus joyeux. Mais dès la cuisine rangée et les enfants au lit, nous redescendons continuer d’élaborer nos plans ; je vais même jusqu’à lui proposer une colocation, là encore un de mes projets. Elle pourra prendre le petit appartement du bas où je l’ai installée, et son fils pourra partager la chambre d’Alan, au moins le temps de lui aménager la dernière pièce de libre. Nous partagerons la cuisine mais elle pourra prendre ses repas avec Jordan chez elle si elle le souhaite. Quant au loyer, je l’adapterai à ses revenus. Nous sommes l’un comme l’autre sur un petit nuage ; finie, cette purée de pois dans laquelle nous nous trouvions encore deux jours plus tôt : ensemble, nous allons la vaincre. Nous travaillons tard, et le froid qui nous a obligés à nous réfugier sous la couette nous a ...