Addicte (6)
Datte: 16/08/2020,
Catégories:
Lesbienne
... l’ignorais. Vu ton comportement à la galerie, tu ne donnes pas l’impression de détester les mecs. – Le charme est utile dans mon domaine. Quant aux hommes, on peut ne pas les détester sans coucher avec. La discussion m’offrait une nouvelle perception de l’approche entre femmes. Chantal jouait d’un humour au premier degré avec une énergie méritoire, Agnès n’hésitait pas à mélanger ses intentions avec la philanthropie. Candice usait d’une voix à faire fondre la banquise. Quant à Talya, la photographe ne s’embarrassait d’aucun préjugé et assumait son désir de moi en public. – Détends-toi, ma chérie, pouffa-t-elle, nous allons prendre soin de ta réputation, je te le promets. À moins que tu désires te lâcher, je n’ai rien contre. Là où je perdis pied, c’est qu’elle me demandait d’en faire autant. Je pensais pourtant avoir conservé mes pensées secrètes lors de notre première rencontre. Ce dîner au resto ressemblait aux préliminaires qui précédaient le passage à l’acte. – On va se régaler, badina mon amie sans rien dissimuler de ses émotions au serveur imperturbable devant la table. La main de Talya remonta furtivement sur mon bras, enveloppa mon épaule nue de douceur, taquina mon cou un instant avant de dégager une mèche de cheveux rebelles derrière mon oreille. La situation devint ingérable. – Ravioles de homard à la crème de crustacés et agneau de sept heures pour deux, se décida-t-elle enfin à commander, confiante en son jugement. On verra pour les desserts ensuite. Vous avez ...
... la carte des vins ? Avoir une nouvelle aventure en si peu de temps – je n’incluais pas Juliette – ne me posait aucun cas de conscience, la différence d’âge était due au hasard, au fait qu’elles aient pris la peine de me séduire. Cela faisait-il de moi une obsédée ? J’étais peut-être soucieuse de me rassurer comme le disait la serveuse dubar près de chez moi. Installée à côté de Talya, elle avait changé de place après le café, je savourai les clichés sur la carte-mémoire de son appareil comme un seconde gourmandise, avec la singulière impression de parcourir un roman-photo. Quatre filles, dont les microscopiques tuniques inspirées de l’antiquité grecque dévoilaient les seins gauches et les cuisses, s’ébattaient dans un champ sous le soleil. Un déplacement découvrait parfois une paire de fesses ou la crêpe duveteuse d’une intimité. L’érotisme était plus que suggéré. – C’est magnifique. – Bien entendu, susurra Talya consciente de mon trouble, elles ont donné leur accord par écrit pour la publication de ces clichés. Mais je n’ai pas l’intention de les diffuser, je ne les ai encore montrées à personne. Je continuai le visionnage, heureuse de la précision. Les filles se rapprochèrent et se dévêtirent mutuellement avant de reprendre leur chorégraphie d’un pas aérien. Le flou artistique en moins, on aurait cru assister au making-off du film « Premiers Désirs » de David Hamilton. Mais non, j’admirais les nymphes de Talya dans toute leur splendeur. – J’espère ne pas te choquer avec la ...