Un conte de Noëlle
Datte: 13/10/2017,
Catégories:
fh,
ff,
fbi,
prost,
gros(ses),
amour,
Oral
conte,
mélo,
humour,
... une petite bise, merci mon chéri, merci… Je lui ai tourné le dos pour retirer ma culotte, très lentement, en me courbant comme un modèle posant pour les élèves d’un cours de dessin, surveillant par la pensée que mon dos soit bien rond, que mes gestes soient souples, que l’instant si délicat où chaque pied passe à travers le petit vêtement reste chargé d’harmonie. Puis, me redressant comme en une danse lascive, je brandis la culotte au bout de mes bras dressés, mains jointes, cambrée, lui laissant à loisir admirer mes jolies fesses creusées de fossettes. — Oh merci, merci ma chérie, j’en suis toute mouillée, oh que c’est bien, ça, venez, venez vite, je vais m’envoler bien vite !… Quand je l’ai quittée, il n’était pas encore vingt-deux heures. Son visage était reposé, calme. Je l’ai aidée à s’installer dans les draps, j’ai posé mes lèvres sur les siennes et je suis sortie sur la pointe des pieds. À peine sur le trottoir, j’ai appelé Sandrine, qui m’a posé les mêmes questions. — Écoute, j’ai pas trop envie d’en parler…— Tu as une drôle de voix, toi, qu’est-ce qui t’arrive ? Ça va ?— Oui, ne t’inquiète pas, on se voit demain ? Elle m’a réveillée le samedi, il n’était pas loin de midi. Je m’étais endormie très tard, habitée par les images de cette pauvre femme, à la fois grotesque et belle, lubrique et innocente. — Elle est propre ?— Oh, laisse tomber le fichier, s’il te plaît… Oui, elle a une bonne à domicile qui doit la briquer matin et soir, elle a même cru bon de se coller du ...
... Shalimar sur la founette, c’est pas ce que j’ai préféré chez elle.— Je ne comprends pas pourquoi tu es dans cet état. Je me demande vraiment si tu n’es pas trop émotive pour faire ça, tu sais…— J’ai déjà gagné largement de quoi payer mes impôts, je crois que je vais laisser tomber. Avec Nadine, c’était joyeux, tu vois ? Rien ne m’a pesé, le temps à passé très vite ; avec Marie-Jeanne, c’était… J’aurais dû faire infirmière, moi…— Ouais, c’est ça, on lui dira ! En attendant de reprendre tes études, on fait quoi ?— On se recouche, viens ! Morne lundi. Mardi soir, dans ma boîte aux lettres, une enveloppe inhabituelle, une grande carte blanche sans patronyme, écriture nerveuse à l’encre noire : Chère Mademoiselle, Voulez-vous trouver ici l’expression de ma gratitude pour tout le bien que vous avez prodigué à ma tante Marie-Jeanne. Vos soins attentifs ont eu sur elle le meilleur effet, elle ne tarit pas d’éloges sur les bontés que vous avez eues pour elle. Je n’ose vous prier de m’honorer d’un appel téléphonique qui me permettrait de vous redire toute notre reconnaissance. Votre très respectueux, Gabriel. 08.26.1xxxxx J’en éclate de rire. Je sais, un rien m’amuse. Je grimpe mes escaliers en relisant la carte, au risque de trébucher. Assise dans mon canapé, je relis encore ce billet, ce style désuet, cette courtoisie d’un autre temps, dont le ridicule m’apparaît de moins en moins drôle et même plutôt attendrissant. Je jette un coup d’œil à l’enveloppe : pas de timbre et la mention E ...