1. Un conte de Noëlle


    Datte: 13/10/2017, Catégories: fh, ff, fbi, prost, gros(ses), amour, Oral conte, mélo, humour,

    ... Bon, j’ai compris, ce mec excite ta curiosité, mais que veux-tu que je fasse ? Vous tenir la chandelle ?— Je voudrais qu’on se rencontre dans un endroit public, avec plein de monde autour.— Tu as raison, mais qu’est-ce que je viens faire, moi, là-dedans ?— J’ai pensé que tu pourrais surveiller, à distance, ça me rassurerait de savoir qu’en cas d’histoire de sa part, tu pourrais porter le pet. Nous nous sommes donc rencontrés, Gabriel et moi, un dimanche après-midi, au square Gambetta, Sandrine assise à vingt mètres, nous surveillant discrètement. Gabriel est un grand maigre interminable, un mètre quatre-vingt-dix au moins, glotte proéminente, tout du premier de la classe, mais pas vraiment un adonis. Pas moche non plus, mais timide comme il n’est pas permis, rougissant pour un rien, essayant difficilement de me regarder en face. Après une demi-heure à se dire trois mots, il m’a invitée à prendre un chocolat. Je l’ai invité en retour à siroter quelque chose de plus fort, dans un piano bar de ma connaissance. Dans cette ambiance conviviale, l’alcool aidant, il a progressé très légèrement sur la voie de la confidence, me parlant surtout de sa tante qu’il adore, qui fait fonction de maman pour lui. Au bout d’une heure de discussion, j’avais la conviction qu’il ignorait tout des besoins sexuels de sa tante, et donc de la raison de ma visite chez elle. Au cours de ces deux mois d’octobre et novembre, nous nous sommes revus de nombreuses fois. Il a vingt-six ans, un de plus que ...
    ... moi, il est très intelligent, sportif – il est infatigable coureur de fond - il déroule imperturbablement une foulée démoniaque, de près de deux mètres à chaque fois, il passe son temps à m’attendre quand nous allons courir ensemble. J’ai réussi à l’entraîner au dodo. Ça n’a pas été facile, il me place sur un piédestal. J’essaie de le convaincre que je ne suis pas une déesse, mais il prend mon attitude comme une aimable plaisanterie. Si je parviens à lui faire une turlutte, j’espère infléchir ses convictions, quoique… Je suis retournée voir sa tante. J’étais affreusement gênée mais je ne pouvais faire moins. Elle m’a reçue comme si nous nous étions vues la veille, débordante de gentillesse affectueuse. Elle m’a dit, en prenant des airs mystérieux, à voix basse : — Il m’a tout raconté, vous savez, mais lui ne sait rien de nous deux, et j’aimerais autant que vous ne lui en parliez pas. J’avais préparé un rouleau de trois cents euros, noué d’un ruban, mais quand j’ai voulu le lui rendre, elle a fermé ma main dessus : — Pas question, mon poussin, c’est à vous, c’est notre secret, si vous le voulez bien.— J’aurais pourtant souhaité effacer…— Eh bien pas moi, figurez-vous, c’est un de mes plus beaux souvenirs.— Est-ce que je peux revenir, ce soir ? Elle est restée muette, ses yeux se sont embués, elle m’a tendu les bras et je me suis aplatie sur son énorme sein. Voilà, décembre est bien entamé, les fêtes approchent à grands pas, Gabriel m’a invité à faire la dînette chez lui, enfin ...