1. À poil !


    Datte: 28/10/2020, Catégories: fh, Collègues / Travail forêt, pénétratio, humour, policier, aventure, nature,

    ... plus, et pas très profonde. Il faut la franchir. De l’eau jusqu’aux genoux, nous nous engageons. L’eau est glacée, et le courant assez fort. Geneviève passe sans problème, mais je glisse sur une pierre, m’étale et bois la tasse. Je me relève en crachant, juste comme notre poursuivant arrive au bord de l’eau. Il a la bouche en sang. — J’te tiens, mec ! crache-t-il haineusement. Il s’apprête à mettre les pieds à l’eau, mais j’ai à nouveau ramassé une pierre. Il bat en retraite derrière un arbre pour l’éviter, ce qui me laisse un court répit : je quitte la flotte et me lance sur les traces de ma collègue. La pente est montante, cette fois, plus pierreuse et moins boisée. Geneviève m’a mis une vingtaine de mètres. Je grimpe à sa suite. Ça monte dur. La pente s’accentue. Des pierres roulent sous nos pieds. Nous nous accrochons aux buissons. Un regard vers la rivière : le gros achève de la franchir, moulinant des bras pour garder l’équilibre. Une fois au sec, il se remet à nous courser. Son poids ne l’avantage pas, mais il a des chaussures. Trempées, mais des chaussures quand même. Il continue à gueuler des insultes et des menaces à notre intention. Je rattrape Geneviève. — Pas de doute, il nous en veut ! dis-je, le souffle rauque.— C’est de votre faute. Vous l’avez foutu en boule. Elle s’arrête, reprend son souffle et me regarde : — Qu’aviez-vous besoin de lui lancer une pierre ? « Merde alors », me dis-je.« Manque pas de culot ! Moi qui ai fait ça pour l’aider ! » Geneviève ...
    ... est repartie à l’assaut de la pente. — J’aurais dû lui laisser votre corps en pâture eu lieu de faire demi-tour pour vous secourir, dis-je en m’élançant derrière elle.— Vous n’êtes qu’un mufle ! Je n’ai plus assez de souffle pour répliquer. La pente devient abrupte. De plus en plus de cailloux roulent sous nos pieds, et nous glissons à plusieurs reprises. Un fracas retentit derrière nous : le grand vient de glisser et boule sur la pente. Un arbre l’accueille sans ménagement, et je le vois qui glisse encore sur quelques mètres, puis s’immobilise dans la pente. Quelques cailloux continuent à rouler, puis le silence s’installe. Le type ne bouge plus, et nous n’entendons pas les autres. J’hésite un instant puis, prudemment, je redescends la pente. — Où allez-vous ?— Continuez, dis-je à Geneviève. Je vous rejoins de suite.— Vous êtes cinglé ! J’arrive près du type. Il est sonné. Je lui déboucle la ceinture, desserre son pantalon et commence à lui ôter la chemise, arrachant plusieurs boutons dans ma hâte. Ses manches sont retroussées, je tire et libère ses bras l’un après l’autre, mais le vêtement est encore coincé derrière son dos. Il grogne et commence à remuer. Pas le temps de fignoler : je repousse son corps dans la pente, en tirant sur la chemise. Le mec roule sur le ventre et dégringole deux mètres, en marcel et le pantalon défait. Je m’apprête à le rejoindre, mais il recommence à remuer en grognant, et j’entends des bruits de pas dans le bois, en contrebas, puis la voix de ...
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