13, avenue Volvestre - Histoires de Sexe

13, avenue Volvestre

... arrêter de regarder mes jambes. Vous avez besoin de repos.— J’ai surtout besoin d’un massage pour décongestionner les parties de mon corps où le sang tend à s’accumuler, insista Fred en posant sa main sur la cuisse d’Orsolia. La jeune femme, inquiète, tourna la tête vers Diane comme pour lui demander conseil, mais Fred fit prestement remonter sa main et lui palpa l’entrecuisse sans préavis. Diane en fut paralysée de jalousie. La jeune femme avait poussé un petit gémissement torride lorsque la main de Fred avait disparu sous sa jupe et elle écartait à présent les genoux pour faciliter l’examen de ses parties intimes. Elle prit appui sur le bord du canapé car l’invisible caresse lui fit perdre l’équilibre. Diane, les dents serrées, coupa rapidement court à son excitation : — QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE SAUTOPAFIE SANS QUEUE NI TÊTE, hurla-t-elle. Si vous vous laissez doigter chaque fois qu’un patient vous drague un tantinet, vous allez passer vos journées à l’horizontale, ma pôv’fille ! Le travail ne sera pas fait et on dira encore que c’est la faute aux trente-cinq heures. Un peu de respect pour les acquis sociaux, bordel !— Mais, Madame Fargue, bredouilla Orsolia. Il faut admettre la nature du film. Je veux bien essayer d’enrichir le dialogue mais le but de la scène est tout de même que je me fasse culbuter sans trop rechigner. Et puis il me semble normal de suivre le rythme imposé par mon partenaire.— Votre partenaire est un malotru tellement excité qu’il n’a plus assez de ...

... sang pour irriguer son cerveau. Qu’attendez-vous d’un tel homme ? De la patience ? De la finesse ? Il est malade et alité. Vous êtes une infirmière, c’est-à-dire une femme forte, active et volontaire. Alors prenez les devants, pour l’amour de Dieu. Vous n’êtes pas une brebis qui se laisse mener indifféremment à l’abattoir ou aux installations de saillie. D’une manière générale, si un patient vous met une main au cul, vous devriez l’envoyer paître, par principe. En revanche, si un homme vous plaît vraiment – et je comprendrais que celui-ci vous plaise, malgré ses déficiences intellectuelles – alors c’est vous qui devriez le séduire. C’est moins facile que d’écarter les cuisses et attendre que ça se passe, je l’avoue, mais si vous voulez arrêter de passer pour une gourde, il va falloir faire un petit effort. Reprenons, et tâchez de vous concentrer. Ma patience a des limites. Orsolia tremblait à présent et elle aurait donné tout l’or du monde pour se trouver à mille lieues de là. Elle réussit néanmoins à recouvrer sa contenance et s’approcha de nouveau du canapé où gisait Fred. : — Alors, Monsieur Bordello, reprit-elle sans assurance. Qu’est-ce qui ne va pas ?— J’ai extrêmement mal au ventre, répondit Fred, simulant gauchement l’agonie.— Quand j’appuie là, par exemple, demanda Orsolia en pressant timidement d’un doigt sur l’estomac de Fred.— Non, un peu plus bas.— Plus bas ? Comme ça ? risqua-t-elle en laissant glisser son doigt vers le pubis de son patient.— Heu, encore un peu ...