13, avenue Volvestre - Histoires de Sexe

13, avenue Volvestre

... fils d’Alain. Tu as dû le rencontrer il y a quelques années, à l’anniversaire de son père.— Je ne suis jamais allée à l’anniversaire d’Alain, maman. Ni à l’anniversaire d’aucun de tes amants. Je n’ai pas le souvenir que tu m’y ais invitée.— Enfin, Diane. On ne peut pas vraiment dire qu’Alain fut un amant. Tout au plus un tendre ami…— Et son fils ?— Là, ma fille, tu te mêles de ce qui ne te regarde pas. Est-ce que je te pose des questions sur ta vie privée ?— Oui, en général tu m’en poses beaucoup, et des insidieuses.— Et pourquoi ne devrais-je pas ? Je suis ta mère, après tout.— De toute façon, il ne se passe jamais grand-chose de ce côté-là. Et puis j’ai presque cinquante ans. Il serait temps que tu me laisses vivre ma vie.— Hélas, répondit Maman en ignorant comme d’habitude la dernière remarque. Quand te décideras-tu donc à te trouver un beau garçon pour te tenir compagnie ?— Je t’ai déjà dit que ce n’est pas une priorité.— Oui, oui. Je sais. Toujours ton maudit « travail. » Tu sais que je ne t’ai jamais empêchée de faire ce que tu voulais. Mais tout de même. Si au moins ça te rapportait de quoi vivre.— Mais j’ai de quoi vivre. Avec les cours en plus des représentations, je m’en sors relativement bien, je t’assure. J’ai même été contactée par un homme qui veut prendre des cours particuliers.— Oh oh, et il est comment ? Mignon ?— Maman ! Penses-tu jamais à autre chose ? De toute façon, je ne l’ai pas encore rencontré.— Ma fille, tu sais que je ne pense qu’à ton bien-être. ...

... Il faut prendre des hommes riches et…— Je sais : riches et vieux quand on est jeune et belle ; jeunes et beaux quand on est riche et vieille. Mais ce n’est pas comme ça que je fonctionne.— De toute façon, pour les vieux riches, tu as passé l’âge. Et pour les jeunes pauvres, tu n’es pas assez riche. Alors il ne me reste plus qu’à prier pour que tu rencontres un jeune riche et gérontophile. Il paraît que ça existe.— Eh bien, puisque tu en parles, cet homme – qui paraît jeune, au ton de sa voix – m’a dit que l’argent n’était pas un problème pour lui. Moi, ça m’inquiète plutôt mais toi, ça devrait te rassurer, non ?— C’est en effet un excellent signe. Ne le laisse surtout pas s’échapper. Maintenant excuse-moi, mais je n’ai ni le temps ni l’envie de me chamailler aujourd’hui. Il faut que je « m’occupe » de mon jeune invité. Mais fais-moi plaisir, ma chérie : si tu donnes des cours privés à ton mystérieux élève, mets la main soit sur sa braguette, soit sur son portefeuille.— MAMAN !— Attrape un homme, ma fille. Ne reste pas comme ça. Harponne-le, ferre-le, prends-le pour toi. Quand dois-tu le rencontrer ?— Cet après-midi.— Alors sois pimpante, pour ce premier contact. Habille-toi sexy, mais pas vulgaire, entendu ?— Parce que tu penses que j’ai l’air vulgaire, d’habitude ?— Pas du tout, ma chérie, mais c’est juste que la frontière est ténue entre être sexy et faire pute.— Je comprends, répondit Diane en essayant de rester calme. Quand on choisit ses amants en fonction de leur compte ...