1. Les lundis de Cendrillon, ou le grand théâtre du désir (4)


    Datte: 06/01/2021, Catégories: fh, fplusag, jeunes, copains, profélève, école, volupté, noculotte, BDSM / Fétichisme Masturbation journal,

    Quelle semaine, mon Dieu, quelle semaine ! Il y a d’abord eu le lycée. Évidemment, cela devait arriver, mais c’est arrivé plus tôt que prévu. Premier dérapage. Mon cours des deux premières semaines portait sur « Le Langage ». Vendredi dernier, j’ai fait plancher mes élèves. Sujet du devoir en quatre heures : « Faut-il se méfier des mots ? » Je ne me méfiais pas, moi, de ce sujet. J’ai dit, la fois dernière, que l’attitude de Stéphane en cours était irréprochable, qu’il n’avait rien laissé filtrer de notre singulière aventure théâtrale, ni devant ses camarades (ce qui est la moindre des choses), ni devant moi (ce qui était encore plus rassurant). Mais sans doute la dernière séance a-t-elle commencé à bouleverser notre fragile statu quo. Stéphane pouvait-il rester longtemps comme si rien ne s’était passé, comme s’il ne m’avait pas caressé les jambes, touché le ventre, léché les aisselles et même palpé les seins, pouvait-il feindre de ne pas avoir entendu mes soupirs et deviné mon trouble ? Ç’aurait été trop demander à un gamin de dix-huit ans. Tout aurait dû me mettre en garde contre pareille naïveté. Et pourtant, j’ai été prise au dépourvu lorsque, tirant de mon paquet de mon paquet de copies son devoir, je tombai sur le paragraphe suivant : Que faire devant pareille faconde ? Aurais-je dû aller voir Madame le Proviseur : c’eût été à la fois ridicule et méchant. Aurais-je dû prévenir mon mari ? Je n’en ai rien fait, et l’idée de cette nouvelle cachotterie me mit mal à ...
    ... l’aise. Fallait-il que je flanque une mauvaise note à la copie ? Mais c’était la copie la mieux écrite, la plus brillante de toute ma classe. Et de quoi pouvais-je me plaindre ? J’avais accepté de jouer avec le feu, et j’avais déclenché un incendie dans cet être jeune et ardent ; je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Et puis, surtout, il fallait que je cesse de me raconter des histoires. Stéphane me plaisait, me troublait, il profitait d’une dissertation de philo pour me faire une déclaration incandescente et cela me mettait dans tous mes états… Je lus et relus ce passage, le recopiai sur mon carnet. Jamais je n’avais reçu de déclarations d’amour d’un de mes élèves (sauf une lettre obscène, dont j’ai déjà parlé), mais celle-ci les valait toutes. Je n’avais plus le cœur de nier qu’elle provoquait chez moi une émotion inédite qui me donnait encore plus envie de poursuivre cette aventure insensée. Je ne pouvais pas, pourtant – ne fût-ce qu’en vertu de la dignité pédagogique ! – laisser passer l’incident comme si de rien n’était. Je mis une très bonne note à la copie, tout en précisant, à la fin de mes appréciations, de la manière la plus neutre possible, que j’aurais des « commentaires oraux » à lui transmettre après les cours. Cela se passait il y a trois jours, lundi 20, à 17 heures, quelques heures avant notre troisième soir de répétition. En cours, au moment de remettre les copies et de présenter un corrigé, je m’étais senti mal à l’aise, il m’était souvent arrivé de ...
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