La convalescence
Datte: 25/10/2017,
Catégories:
fh,
Oral
nopéné,
aventure,
fantastiqu,
... Père s’était tant énervé pour ça. Après tout, c’était tout à sa gloire, que seule une statue de lui apaise le chagrin de sa tendre et douce. Cette histoire m’a toujours paru ridicule. Dans le cerveau de Fyrag, une image passa fugacement, mais disparut aussitôt, ne lui laissant que la sensation amère d’avoir presque tenu la vérité. — Il faut donc penser que la version d’Atilbis est la bonne. Mais cette version-là est perdue, et personne ne la connaît. J’ai consulté toutes les bibliothécaires de Natrant, et aucune n’a jamais vu ce texte, bien qu’il en soit fait mention dans de nombreux ouvrages. Mais pas un volume ne la cite. Fyrag ne lui laissa pas le temps de reprendre. — Bien sûr que si, ce texte existe ! Mais il n’est pas écrit. Il est dit de prêtre en prêtre parmi les serviteurs d’Atilbis. Thyris le regarda avec stupeur. — Je ne sais pas comment vous pouvez l’ignorer. Les serviteurs d’Atilbis se réunissent pour célébrer cette parole chaque lune de Linwit. Ils désignent les nouveaux élus à ce moment-là. Ils ne colportent pas la prophétie, parce qu’ils disent que le temps n’est pas venu. Mais ils lient par l’amour les hommes et femmes qui le souhaitent. Thyris, d’un coup, se ...
... sentit honteuse. Elle était si sûre de sa supériorité. Et voici qu’en deux phrases, ce berger à peine sorti de son étable lui en apprenait plus que tout ce qu’elle savait sur Atlibis. Elle se reprit. — Tu as dit la lune de Linwit.— Oui.— C’est dans dix jours.— Alors, on doit avoir le temps d’y être, si on part demain.— Demain ! Il faut préparer l’expédition.— Ce n’est pas difficile d’y aller, il y a des routes tout le long. Et n’en fais pas trop. Les prêtres d’Atilbis sont simples. Thyris grogna quelque chose d’incompréhensible, sauta sur ses pieds et gagna la porte. Puis elle se retourna, et revint sur ses pas. Elle se pencha sur le sexe de Fyrag, jusqu’à l’effleurer de ses lèvres. Celui-ci frémit. — Tu penses que je peux te dédommager de la perte de tout à l’heure, ou tu préfères que ce soit l’autre qui le fasse ? Fyrag gémit plus qu’il ne parla : — Si je préfère ! Oh, Thyris, je crois qu’un baiser de ta bouche vaut mieux que les caresses de ces traînées-là. Tout à fait satisfaite, la jeune femme s’appliqua à faire valoir à Fyrag que ses arguments valaient largement ceux de ses rivales. Lorsqu’elle le quitta, il avait si bien joui que ses paupières se fermaient malgré lui.