1. Sale journée


    Datte: 14/03/2021, Catégories: fh, ff, complexe, bizarre, Collègues / Travail toilettes, humilié(e), cérébral, massage, facial, Oral fdanus, humour, amourdram,

    ... plus que par une épingle à nourrice qui me fit choisir la moins destructrice des trois. Je me garai à proximité d’une galerie marchande et commençai à arpenter les vitrines. Rien que de regarder, ça allait déjà beaucoup moins mal. Je rentrai d’abord dans un magasin que je connais bien et, après cinq essayages infructueux, je me rabattis sur un chemisier sans saveur que je n’aurais jamais porté en temps normal et dont je regrettai donc l’achat dans les minutes qui suivirent mon passage à la caisse. Ceci accompli, je pouvais encore faire un petit tour pour voir s’il n’y avait rien de neuf dans les autres boutiques. Je flânai donc un instant dans la galerie, puis je remarquai une ravissant nuisette extrêmement sexy dans un magasin de lingerie. La fine étoffe s’arrêtait très haut sur les cuisses du mannequin de cire et un entrelacs de dentelle soulignait le pourtour de ses seins en en dévoilant les trois quarts. Debout devant la vitrine, je me demandais si je pourrais réellement porter ça en conservant un semblant de dignité et surtout, pour qui, lorsqu’un homme d’une cinquantaine d’années m’adressa la parole : « Elle vous plaît ? — Qui êtes-vous ?— Je suis un homme qui aime les jolies femmes qui aiment porter ce genre de vêtements.— Ça va pas ?— Si elle vous plaît, je vous l’offre.— Et pourquoi ?— J’aimerais beaucoup vous voir la porter.— Vous n’y pensez pas ?— Rien qu’une fois. En toute intimité. Rien que vous et moi. Je peux vous payer, si vous le désirez. » J’étais sur le ...
    ... cul ! Je voulais le taper. Je voulais hurler que NON ! Non, tu vas pas me voir à poil ! Non, je vais pas me branler sous tes yeux ! Non, je ne me mettrais pas de doigts ! Plutôt crever ! Vous pûtes ? NON ! MOI PAS PUTE ! Va chasser sur les berges du Canal et LAISSE-MOI VIVRE ! Mais au lieu de ça, je restai muette, la bouche ouverte et les bras ballants. J’avais tant de haine à extérioriser que les mots parurent soudain dérisoires. Rien n’aurait pu exprimer le dégoût que je ressentais. J’avais envie de pleurer d’impuissance, comme acculée dans une impasse. S’il avait plu, j’aurais pu pleurer parce qu’il pleuvait. Je crois que c’est là que j’ai réellement pété les plombs. Je me suis subitement retrouvée déconnectée de ce que les braves gens appellent communément la Réalité. Je n’arrivais plus à savoir si les décors autour de moi étaient vrais ou bien fruits de mon imagination. Avais-je simplement inventé cet odieux personnage ou était-il vraiment là, palpable et prêt à me palper. Je perdis la notion des distances. Le hall de la galerie me parut soudain immense. Le bonhomme grandissait aussi. Je me suis retournée lentement, comme au ralenti, puis j’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai couru en hurlant jusqu’à ma voiture. Le sol se dérobait sous mes pas. J’ai sauté sur le siège et je suis sortie en faisant crisser mes pneus sur la chaussée laquée du parking souterrain, conduisant par pur automatisme. En bondissant hors d’une petite rue, je ne vis pas la vieille 305 grise qui ...
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