Le ridodo
Datte: 05/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
vacances,
amour,
cérébral,
noculotte,
Oral
coupfoudr,
... vite, en se foutant de tout, sans rien régler, sans rien organiser, sans prévenir personne. Alors, il voulait limiter la casse maintenant. C’est important, avait-il dit. Et il avait promis de revenir, en début d’après-midi. Il avait promis-juré-craché. N’empêche, j’avais les tripes en vrac, le cœur en carafe, la tête à l’envers. Ou le cœur à l’envers et la tête en carafe… kekchose dans l’genre ! Et s’il ne revenait pas ? Il avait promis, promis de passer la semaine avec moi, promis de rester jusqu’à dimanche, quand je rentrerai à Paris. Il avait promis ! Dix fois, cent fois ! Mardi-Mercredi-Jeudi-Vendredi-Samedi et Dimanche matin ! Avec nous, avec moi, pour moi ! J’étais explosée, façon puzzle ! Salut les « Tontons » ! Mais putain, connasse, qu’est-ce que t’en a foutre de ce vieux con ! Non, mais, tu t’es vue, dis, tu l’as vu ?Ben oui, justement oui ! Je l’ai vu !Il est venu, il m’a vue, il m’a vaincu !Salaud !Putain, mais quelle conne !Reviens, je t’en supplie, reviens Harold !T’as promis ! La parenthèse enchantée, c’est toi qui en as parlé, tu vas pas la rater ta parenthèse ? Derrière le rideau d’eau. J’avais pas compris d’abord : le ridodo ?Tu peux pas la louper Harold, cette parenthèse ! C’est sûrement ta dernière, connard !NON, désolée, c’est pas ce que je voulais dire ! Mais quand même !T’es pas gentil Harold, t’es pas un vrai gentil ! Je te déteste !NON ! Même pas vrai Harold ! Oublie, j’ai rien dis ! Reviens Harold ! S’te plaît ? Raide dingue, malade. Les yeux ...
... braqués sur la pendule toutes les trois minutes ! Toutes les trois secondes ! Midi, trente, treize heures, quinze, trente. Il avait dit début d’aprèm, c’est quand début d’après-midi. Une heure cinquante-deux. 14 h12. 14 h 28.Hugo, la sieste, oh merde !Dodo mon Loulou, dodo Maman t’aime, très fort, trop fort mon amour !Deux heures trente-six ! Merde !Deux heures trente-sept : glonc-glonc-glonc,c’est LUI ! C’est sa voiture ! — Tu es revenu Harold, tu es revenu ! Sûr, il va me prendre pour une folle, une vraie, à enfermer, à placer sous camisole chimique ! — Tu es revenu ! Oui, c’est ça, il me prend pour une tarée ! — Ben oui je suis là ! J’avais promis ! Je l’embrasse, je le caresse, je pleure ! Merde, putain calme-toi, il est là ! Il m’a fallu du temps, beaucoup de caresses, beaucoup de câlins, beaucoup de tendresse pour enfin me calmer. Et même pas de sexe ! Progrès ! Que des câlins ! Le reste de l’après-midi s’est déroulé comme dans un rêve. Quand Hugo s’est réveillé, après son goûter compote-mini bib, on est sortis, il faisait tellement beau. Je les ai laissé jouer, les deux bonshommes, sur l’immense serviette de bain étalée sur le sable. Je me suis installée sur le banc, pour les observer. Et j’ai rêvé, heureuse de les voir heureux. J’ai rêvé. Et fantasmé aussi, on ne se refait pas. Tellement fantasmé que j’ai dû rentrer un instant, pour enlever mon slip. Ras-le-bol de mouiller mes culottes ! Je suis revenue m’installer sur le banc. La chaleur de la pierre directement sur mon ...