1. Le parloir


    Datte: 06/04/2021, Catégories: fh, ff, voisins, fsoumise, vidéox, odeurs, Oral fdanus, initff, lieuxpubl,

    C’est il y a cinq ans que ma vie sexuelle a basculé. J’avais alors trente ans tout juste. En l’espace d’un mois à peine, j’ai découvert de nouvelles voies, exploré de nouvelles pistes. Tout cela, en partie, grâce à l’incarcération de mon ex-conjoint à Fleury-Mérogis durant quarante-cinq jours pour une banale affaire d’escroquerie. Non pas que je l’aie trompé, bien au contraire. Mais parce que j’ai tout mis en œuvre pour l’aider à oublier ses conditions d’emprisonnement. Car la maison d’arrêt de Fleury, surpeuplée, a la réputation d’être invivable pour tout délinquant primaire, Blanc de surcroît. Sans chercher à critiquer la juge d’instruction qui a pris la décision d’enfermer Franck — là n’est pas mon propos — j’ai rapidement compris que l’état psychologique de mon époux allait pâtir de cette mesure. Car Franck n’a ni l’envergure d’un caïd de cité, ni le physique d’un boxeur. Un mètre soixante-quinze pour soixante-huit kilos, délinquant à « col blanc » comme avait dit la juge, il semblait tout destiné à s’emmurer dans le silence, encaissant, acceptant patiemment railleries, injures et autres violences dans un recoin de sa cellule. Geôle qu’il partagea la plupart du temps avec un Black de La Courneuve, incarcéré pour trafic de drogue, et un Beur des Yvelines qui prétendait avoir « planté » un type à l’occasion d’une bagarre de rue. Il n’a jamais vraiment évoqué ses conditions de logement, que ce soit dans ses courriers ou après sa libération. Encore aujourd’hui, je n’en sais ...
    ... qu’à peine plus, excepté le fait qu’il dormait en bas de la mezzanine, les places du haut étant réservées aux plus forts. Devant ma détresse de le savoir seul et de l’imaginer victime de sévices, voire d’idées noires, c’est Muriel, ma voisine et meilleure amie, qui me réconfortait sur le canapé à coups de sages paroles et de câlins. Combien de nuits avons-nous passé à noyer nos chagrins de femmes seules et désœuvrées dans mon appartement ? Je ne les compte plus. Un comble d’être consolée par cette jeune femme de vingt-sept ans, que j’ai toujours connue seule, vivant avec sérénité un long célibat, dû à une épaisse cicatrice lui zébrant le front, vieux stigmate d’un accident de voiture. Car pour le reste, Muriel n’avait pas d’égale : longue chevelure blonde, yeux couleur miel, bouche légèrement ourlée, silhouette admirable avec formes harmonieuses pour qui l’avait vue nue. J’avais cette chance pour avoir partagé mon lit avec elle à quelques reprises, de peur de la solitude de la nuit en l’absence de Franck. Ce fut elle, le détonateur. — Pourquoi ne lui écrirais-tu pas, Lucie ? me dit-elle.— Mais j’écris déjà tous les jours !— Non, ce que je veux dire, c’est qu’il pourra peut-être arrêter de se morfondre si tu lui écris des lettres un peu cochonnes. Tu vois ce que je veux dire ?— Bien sûr que je vois. Mais qu’est-ce que ça changera ?— Ça changera qu’il pensera peut-être un peu moins à la prison.— Mais j’ai jamais écrit de choses cochonnes, comme tu dis.— Je pourrais t’aider, si ...
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