1. Un soir à Paris


    Datte: 06/04/2021, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail Oral pénétratio, fdanus, confession,

    ... n’avais pas vu le temps passer. Son genou parfois touchait le mien. Je n’y avais pas prêté attention, ce contact qu’il ne prolongeait pas me troublait mais je n’imaginai pas un instant que celui-ci ne fut fortuit. Il parlait de mon papier comme s’il voulait en faire le point central de sa revue sur lequel il appuierait son éditorial. Il ponctuait ses paroles de gestes amples, reprenant son stylo pour noter au verso une annotation qui lui avait échappé ou une précision à une de ses précédentes corrections. Il m’encourageait à relire moi-même certaines tournures à voix haute. Reconstruites, elles étaient nettement plus incisives et professionnelles que ma version initiale, pourtant maintes fois relue et corrigée. J’avais le sentiment de ne rien savoir du tout. Toutes ces années de théorie me semblaient vaines contre une leçon d’une heure, aussi magistralement prodiguée. Je bus une gorgée de whisky. C’était sûrement le meilleur que j’aie dégusté de toute mon existence. Il tenait son verre entre ses mains à hauteur des lèvres, les trempant juste, sans rien dire à présent. Je regardai par la fenêtre au dehors. La nuit venait de tomber. L’averse avait fait place à une pluie fine et régulière. On percevait à peine le bruissement du boulevard. J’imaginais les restaurants se remplir de premiers rendez-vous. Paris n’était plus au travail, j’étais fière d’être dans les lumières des bureaux que j’avais si souvent longés me sentant souvent inutile. Nous étions tous deux assis, ...
    ... silencieux. Je n’avais pas envie de rompre ce moment. Je savais que ce n’était pas à moi de le faire. oooo0000oooo Il a touché mon épaule. Un contact ferme et impérieux. Juste un contact, pas encore une caresse, mais bien plus qu’un timide effleurement. Il laisse sa chaleur lentement diffuser au travers du tissu de ma veste, échauffer ma peau comme si je ne portais rien sur moi. Je ne m’attendais pas à ce geste de sa part. Quelques instants plus tôt, je ne le percevais pas encore comme un homme, encore moins comme un amant. Je n’étais pas insensible à son charme, mais je n’avais tout simplement pas la tête à ça. Dans ce bureau qui représentait mes rêves depuis toute petite, je ne me percevais pas non plus comme une femme. C’est ce geste qui m’a réveillée. Ce contact s’adressait à mon corps, impatient et brûlant. Nous aurions pu parler toute la nuit. J’aurais pu entendre ses confidences et lui mes petits secrets. Mais sans se contact, à ce moment précis, nous ne serions jamais restés que les protagonistes d’une discussion passionnante et désincarnée. Sa main, immobile infusait en moi la force d’un désir qui m’enivrait comme un alcool fort. Je ne voulais pas laisser s’interrompre cette sensation. J’étais plus accoutumée aux longs discours qui tournent autour du pot sans jamais oser dire les choses ou aux hommes tellement sûrs d’eux qu’il ne leur venait pas à l’esprit que je puisse ne pas partager leur désir. Sandro me laissait dans le doute en malmenant sans la rompre tout à fait cette ...
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