La leçon d'Isabelle
Datte: 28/04/2021,
Catégories:
fh,
fagée,
jeunes,
frousses,
copains,
odeurs,
Oral
préservati,
pénétratio,
jeu,
init,
humour,
Rue Sainte-Opportune, dans ce quartier paisible où des chats sont souvent couchés sur le rebord de fenêtres aux rideaux de vieilles dentelles, Isabelle occupait avec ma sœur aînée Audrey un petit appartement. Elles étaient amies depuis l’enfance. * * * Un jour de mai, nous étions assis, elles et moi, à la terrasse d’un café, près du restaurant universitaire. Ma sœur nous quitta bientôt pour deux heures de travaux dirigés. Le tiède zéphyr et les rubans d’or dans les caniveaux – une averse venant de nettoyer le ciel du pollen de l’amoureuse nature – me conduisirent à tenter d’embrasser enfin Isabelle. — Laisse-moi tranquille, Julien, n’insiste pas, toi et moi c’est comme si nous étions frère et sœur, tu comprends ? Je t’aime bien, mais c’est tout.— Ce « bien » me brise le cœur. Les filles rousses sont incroyablement cruelles. On prétend qu’elles ont une odeur spécifique, et je mourrai sans l’avoir pu vérifier, descendant vierge hélas dans la tombe où gisent mes ancêtres. De toute évidence, nulle femme ordinaire, me semblait-il, n’aurait résisté à cet argument :puceau, toi, oh mon pauvre chéri, viens dans mon pucier. Et de fourbir à bouche que veux-tu mon instrument, et de se le fourrer dans d’humides béances… Isabelle se contenta de rire avec indulgence. Il m’avait été donné de lire qu’une femme qui rit est à moitié conquise. J’étais donc sur la bonne voie. * * * Je fus seul avec ma sœur le samedi suivant. — Tu vois, Audrey, si je pouvais coucher avec Isabelle, ne fut-ce ...
... qu’une fois, je serais guéri, je n’y penserai plus et je pourrais travailler en paix, afin d’avoir plus tard une bonne situation, participant ainsi au financement de vos retraites. Vous allez vous pacser ?— Tu sais que ça ne s’arrange pas, chez toi ? Isa est ma coloc, c’est tout. Et je suis toujours amoureuse de Rodolphe, comme tu dis. Cette phrase était assaisonnée d’un soupir de tristesse. Je connaissais l’amant de ma sœur, un zouave blond qui se prénommait prosaïquement Vincent. Après l’avoir surnommé deux-mille-en-arrivant-au-port, j’avais estimé que Rodolphe allait mieux à ses costards gris et cravates de soie. Il était en stage au Canada pour encore trois bons mois, mauvais pour ma sœur. — Vous recevez des garçons, rue Sainte-Opportune ?— Je suis fidèle !— Et Isabelle ?— Quoi, Isabelle ?— Elle a un copain ?— Cela ne te regarde pas.— Si.— J’ignore ce qu’elle fait les dimanches et pendant les vacances. En semaine, elle est sage.— Tu crois que j’ai une chance ?— Elle n’aime pas les dragueurs. Étais-je un dragueur ? Je m’en donnais peut-être le genre, dissimulant ma timidité sous un flot de paroles, quitte à me faire traiter de cuistre. Je voulais coucher avec une représentante du sexe opposé, voilà tout. Rien de plus naturel, et comme Isabelle me plaisait… Certes, je courtisais également une jeune Charlotte. J’avais eu accès à ses seins dans un cinéma d’art et d’essai. Nous avions échangé quelques petits baisers. Je pouvais espérer glisser un doigt sous son slip deux ou trois ...