Un cadavre dans le placard
Datte: 10/05/2021,
Catégories:
fh,
hotel,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
humour,
policier,
... m’ait promenée de la sorte. Et je suis sensiblement d’accord avec ses déductions toutes policières. Il a payé sa tournée et je remets une autre mousse, donc. Un litre de bonne bibine bien épaisse, sombre au possible, mais qui coule dans la gorge comme un plaisir suave à elle seule et nous revoilà dans les rues de cette capitale anglaise où tout est gauche. Et alors que je me pose la question de savoir où je vais bien pourvoir aller dormir, car les scellés sont posés sur la chambre que j’occupais, il m’invite chez lui. Mon hésitation n’est que de courte durée. Nous faisons le chemin à pied du pub à son domicile. Et parfois… le hasard qui se joue de nous fait pourtant bien les choses. Au détour d’un trottoir, alors que rien ne le laissait supposer, un type croise devant nous à quelques dizaines de mètres et je crispe ma main sur le bras du flic. D’abord, il ne comprend pas ce geste très brusque et j’ai du mal à trouver les mots pour m’expliquer. — Vous avez donc décidé de m’arracher un bras ? De me mutiler ?— Non ! Mais vous voyez cet homme qui vient de croiser la rue devant nous là-bas ?— Celui qui remonte le trottoir de l’autre côté de la rue ?— Oui, eh bien, j’ai l’impression que c’est celui avec qui j’ai dîné hier soir. Celui que la femme m’a fait passer pour Gauthier.— Vous êtes sûre et certaine ?— Oh, que oui ! Vous savez, je l’ai eu devant moi pendant tout un repas et une soirée alors, oui, je suis certaine— Eh bien ! Suivons-le discrètement, voulez-vous ?— Et s’il me ...
... repère ? Il va nous filer entre les pattes !— Mais non, nous aviserons. Pour le moment, emboîtons-lui le pas. S’il se retourne ou revient sur ses pas, nous jouerons les amoureux.— Jouer les amoureux… ?— Yes, nous ferons semblant de nous embrasser. Et il n’y verra que du feu. Je saisis bien ce que dit Georges et puis il doit jubiler. Joindre l’utile à l’agréable, après tout, c’est une bonne méthode aussi pour voler un baiser. Mais l’autre ne se retourne jamais. Il va tout droit et depuis plus de quinze minutes nous sommes à ses trousses. Enfin, nous gardons une distance de sécurité. Et six ou sept minutes plus tard, il s’arrête enfin et ouvre un portillon qui mène à un jardin. De l’autre côté de la barrière, au bout d’un grand parc, une immense bâtisse comme il en existe beaucoup chez nos amis d’outre-Manche. Comme le bonhomme a du mal pour trouver ou ouvrir la serrure, Georges m’attire contre lui. Je suis appuyée contre un platane et je le sens qui me colle contre sa poitrine. Sa bouche est tout contre mon oreille et il me parle doucement. — Enlacez-moi, voulez-vous !— … ! J’ai passé mes bras autour de son cou et sa joue est bouillante contre la mienne. Il ne parle plus, mais je sens sa grande carcasse qui frémit en cramponnant mon corps. Je n’ose pas lui demander où en est notre gaillard de son ouverture de porte. Quand la bouche de mon « amoureux » se détourne de mon oreille, je la sens qui vient frôler mes lèvres. Eh bien… je crois que c’est moi qui déclenche le premier ...