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Datte: 04/06/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vacances,
dispute,
Oral
jeu,
... cigarette. Sa voix était calme, presque détachée : — Je t’attendais. Il faut qu’on parle.— Oui, je crois. Quand une femme taille une pipe à un mec, son mari a droit à des explications, non ? J’essayais de la blesser par des mots pour réfréner l’envie que j’avais de la gifler. — Je ne voulais pas. C’est venu comme ça parce que je ne pouvais pas faire autrement. J’ai été dépassée.— Ne mens pas en plus. Il ne t’a quand même pas forcée !— Non, c’est de ma faute. Je voulais juste flirter avec lui, l’embrasser un peu. Je croyais que tu faisais pareil avec Cécile. Mais il sait comment s’y prendre avec les femmes. Et moi, il y a tellement longtemps que je n’avais pas été embrassée par un autre homme que toi. Ça m’a fait des choses si tu veux tout savoir. Je n’en suis pas fière, mais c’est comme ça. Je ne suis pas en bois, tu le sais. J’ai essayé de lui dire non. Il m’a répondu que c’était trop tard, qu’on était deux adultes, que je n’avais plus l’âge de jouer les allumeuses, qu’il avait envie de moi maintenant. Il a recommencé à m’embrasser, à mettre ses mains partout. Il était lourd. Sa voix a déraillé. Elle a allumé une autre cigarette. J’ai vu qu’il y en avait un tas, écrasées près d’elle, dans le sable : — J’ai senti que j’allais lui céder. Mais je ne voulais pas. Mon corps voulait, pas moi. Alors, je lui ai fait une fellation. Je me suis dit que c’était un moindre mal, que ça allait le calmer. Je ne voulais pas qu’il me donne du plaisir. Ça, ça aurait été trop grave.— Et ce ...
... n’est pas grave qu’il me dise que ma femme est une bonne suceuse, qu’elle lui a écarté ses cuisses, mis ses mains partout, l’a avalé ?— Je n’ai pas avalé. Elle avait presque crié en prononçant ces mots. En d’autres circonstances, ça aurait été comique : une femme qui se justifie devant son mari en lui disant qu’elle a sucé un autre homme, mais sans avaler. — J’ai recraché. Il ne s’est aperçu de rien, comme tous les hommes, même toi. Et il ne venait pas. Moi, je voulais que ça se termine. Alors, j’ai tout fait pour ça aille vite. Mais je n’y ai pris aucun plaisir, je te le promets. Je l’avais fait avant toi. Une fellation comme ça, ce n’est pas comme faire l’amour. Ça ne compte pas. Il n’a rien eu de moi. Demain matin, je lui dirai que tout est fini. Et qu’est ce que tu aurais fait, toi, si tu avais commencé à embrasser Cécile ? Tu es sûr que tu aurais su t’arrêter à temps ? Je n’ai pas répondu à sa question. C’était inutile. C’est cette nuit-là que j’ai compris le sens de l’expression « lâche soulagement ». Je l’avais cru prise d’une folie subite. J’avais cru la perdre. Et je découvrais une femme aussi désemparée que je l’étais. C’était comme si on venait de réchapper à un accident. J’avais eu peur, mais elle était encore là, l’essentiel était préservé. Le reste, les dégâts, passaient au deuxième plan. N’empêche qu’il fallait maintenant sortir de cette situation idiote, si possible sans nous couvrir de ridicule. Nous n’avions pas besoin de ça, en plus. Sophie m’a dit qu’elle s’en ...